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Le « cadeau » d’Evo Morales à Matteo Salvini… et au « frère » Jair Bolsonaro

Commençons par la fin : le dimanche 13 janvier 2019, un avion transportant des policiers et des agents des services de renseignement italiens a atterri à l’aéroport de Viru Viru, à Santa Cruz de la Sierra, capitale de l’« Orient » bolivien. Il en est reparti avec à son bord Cesare Battisti. Cet auteur de romans policiers est aussi un ancien membre du groupe armé dit d’extrême gauche Prolétaires armés pour le Communisme (PAC), actif pendant les « années de plomb » italiennes [du début des années 1970 au début des

Brésil. Un gouvernement dont la composition traduit des projets à prendre très au sérieux

Le mardi 1er janvier 2019, est entré en fonction l’ancien capitaine de l’armée brésilienne, Jair Messias Bolsonaro, nommé président dans un processus électoral controversé dans lequel son principal opposant, le représentant de Lula da Silva, Fernando Haddad [qui avait perdu des élections à la mairie de São Paulo, en octobre 2016, face au représentant, João Doria, du PSDB, parti historique de la post-dictature, avec un résultat misérable de 17 %] a été battu (avec 44,7 % des suffrages) alors que Lula avait été et restait emprisonné [depuis avril 2018]. Cela suite à un

Brésil. Comprendre les racines d’un régime autoritaire : une des conditions pour organiser une résistance

Nous publions ci-dessous la traduction de l’intervention de Rodrigo Claudio à Lausanne le 21 novembre, membre de la direction du PSOL et un des animateurs de la campagne électorale du front rassemblant diverses forces politiques et sociales qui soutenaient la candidature de Guilherme Boulos. Nous publions la totalité de son intervention, car suite à un problème technique, la traduction simultanée n’a pas pu être assurée et il a dû réduire le format de son intervention. Nous ferons de même avec l’intervention de la camarade Sonia Lucio. (Réd. A l’Encontre) ***** Bonsoir

Bolsonaro Président : comment en est-on arrivé là ?

57 millions de brésiliens ont élu un apprenti dictateur, président de la première puissance régionale latino-américaine. Un juge, Sergio Moro, grand pourfendeur de la corruption,  célébré pour son « indépendance » et sa « probité » a accepté sans hésitation le poste de Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique que lui a proposé le nouveau président favorable à la torture, à la peine de mort, à la généralisation du port d’armes , qui profère des insultes sexistes, homophobes et racistes. Depuis 2014, Sergio Moro a  enquêté de façon très sélective sur

Brésil. Il est nécessaire d’élever un mur contre le fascisme

Le dimanche 21 octobre 2018 fut un jour de haine. Dans les manifestations de rue, Jair Bolsonaro et les principaux dirigeants d’extrême droite ont aiguisé le ton de leurs discours. Ils ne cachent plus ce qui arrivera s’ils gagnent. Les menaces sont particulièrement dirigées contre la gauche. Les organisations, les partis et les mouvements sociaux sont ouvertement menacés de criminalisation, de persécution, d’arrestation et même d’élimination physique, par un éventuel gouvernement dirigé par ce capitaine fasciste. La vidéo de Bolsonaro, diffusée en direct pour la démonstration de l’Avenida Paulista [la principale

Pour vaincre Bolsonaro et défendre les droits, le PSOL soutient au second tour le vote pour Fernando Haddad et Manuela D’Ávila

Les élections du premier tour ont fini par maintenir la même situation d’instabilité et de polarisation provoquée par le coup d’Etat institutionnel d’août 2016 [qui a conduit à la destitution de Dilma Rousseff et le transfert du mandat présidentiel à Michel Temer, ex-vice-président qui faisait partie du ticket présidentiel de Dilma Rousseff en octobre 2014], qui a approfondi la crise économique et sociale qui était en train de se développer. Il a également approfondi une crise de représentation politique d’une telle ampleur qu’elle a créé les conditions pour l’émergence d’une candidature

Brésil. Vers un régime autoritaire…

Etait prévisible la première place acquise au premier tour des élections brésiliennes, le 7 octobre 2018, par le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro (Parti social-libéral) et de son colistier au même profil, Hamilton Mourão, un général de réserve mis à la retraite, mais payé, sur décision de Michel Temer, depuis le 28 février 2018. Il est membre du Partido renovador trabalhista Brasileiro qui n’avait pas de représentation fédérale. Les sondages d’Ibope et de Datafolha, que nous avions reproduits, annonçait l’issue du 7 octobre. Toutefois, l’ampleur des suffrages captés par Bolsonaro n’était pas envisagée par les

La Brésil en campagne électorale : « Minimiser le conflit entre classes dépolitise la société »

Guilherme Boulos est l’un des leaders du Mouvement des travailleurs sans-toit (MTST) et candidat du Parti socialiste et de la liberté (PSOL) pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Il explique son soutien et ses critiques à l’égard du Parti des travailleurs (PT), le contexte politique et électoral, l’ampleur des inégalités sociales au Brésil, la situation des sans-toit. En plus d’être un militant, G. Boulos est professeur et écrivain, diplômé en philosophie, spécialisé en psychologie clinique et titulaire d’une maîtrise en psychiatrie. C’est la première fois qu’il se présente à