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Stop à la répression des mobilisations écologistes

Communiqué de la Gauche Ecosocialiste

La Gauche Écosocialiste exprime son plein soutien aux activistes écologistes emmenée-s notamment par Extinction Rebellion et les Soulèvements de la Terre qui se sont mobilisé-e-s ces 24 25 mai dans de larges cadres d’alliances. A l’occasion de l’Assemblée Générale de Total-Energies, ils et elles ont dénoncé la stratégie climaticide et néocoloniale d’expansion des énergies fossiles du géant pétrolier. Ils et elles se sont également opposés à Greendock, un projet de méga-entrepôt logistique en banlieue parisienne qui va considérablement accroître le trafic de camions et menacer une zone riche en biodiversité.

Nous dénonçons avec force le nassage illégal des centaines d’activistes par la police lors de ces deux événements, devant le siège d’Amundi pendant plusieurs heures, l’un des plus gros actionnaires de Total, ou le cortège des manifestant-e-s qui marchaient vers la future zone du méga-projet logistique le long des berges de la Seine.

TotalEnergies persiste à promouvoir des projets d’extraction de pétrole et de gaz à travers le monde, au mépris des alertes scientifiques et des engagements climatiques internationaux. Greendock est un projet de Haropa Port qui gère les ports du Havre, Rouen et Paris qui vise à démultiplier encore le transport de marchandises se déversant sur la région parisienne.

Les actions menées ce week-end mettent en lumière la complicité du gouvernement français, qui, en tolérant et soutenant de telles pratiques, contribue à l’aggravation de la crise climatique au mépris de ses engagements. La répression policière particulièrement lourde qui s’est abattue sur ces militant.e.s est inacceptable et manifestement illégale, sans compter les mauvais traitements et humiliations infligées par les policiers à plusieurs dizaines d’entre eux et elles pendant leur détention dans un bus durant plusieurs heures avec un urinoir improvisé en son sein. La pratique de la nasse a ainsi été jugé illégale par le conseil d’état en 2021.

Cette répression va à l’encontre des principes démocratiques élémentaires de liberté d’expression et de manifestation. Le défenseur des droits a d’ailleurs été saisi.

Nous condamnons fermement l’arrestation et les conditions insupportables de garde à vue des plus de 150 activistes écologistes, dont Marion Beauvalet, candidate sur la liste de l’Union Populaire.
Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnes gardés à vue, et l’abandon de toute charge qui pourrait être retenu contre elle.

TotalEnergies doit être nationalisée dans un grand secteur public de l’énergie, aux côtés d’autres groupes comme EDF et GDF. Nous avons besoin d’un grand service public de l’énergie pour mettre enfin en œuvre une planification écologique et démocratique à la hauteur des enjeux, pour la justice sociale et pour répondre aux crises écologiques en cours.
Il faut mettre fin aux mégaprojets logistiques, au cœur de la machinerie du productivisme capitaliste, qui exploite les travailleu-se-rs dans des conditions de forte précarité, et à l’inverse engager résolument une décroissance planifiée.

Paris, le 26 mai 2024