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Standard & Poor’s dégrade la note de la France

C’est finalement Standard & Poor’s qui aura dégradé la note de la France. Cette dégradation d’un pays hautement coté ne changera rien sur le plan économique et financier. La précipitation des créditeurs à acheter les bons d’emprunts mis sur le marché par la France il y a quelques semaines (deux fois plus de demandes que d’offres) dit mieux que ces notes la confiance des marchés financiers vis à vis d’un pays qui possède autrement plus d’actifs que de passifs.

Par contre, nous connaissons déjà les inévitables déclarations des ministres de Bercy qui se serviront de cette dégradation pour dire qu’il faut redoubler d’efforts dans la baisse des dépenses publiques et les attaques sur la protection sociale afin de réduire les déficits. Les agences de notation tout comme l’épouvantail de la dette ne sont que des prétextes à accroître les politiques d’austérité et de l’offre. Il est utile de rappeler, comme l’ont fait l’économiste François Ecalle et le Président de la commission des finances auditionnés dans le cadre de la commission d’enquête sur la dette, que c’est la baisse des recettes et non l’augmentation des dépenses, hors celles pour le Covid, qui expliquent le creusement des déficits en France depuis 2017. Et que cette baisse qui coûte si chère a l’Etat a surtout bénéficié aux détenteurs du capital et pour leur seul intérêt. Les agences de notation sont donc bien ingrates de ne pas récompenser ce résultat de la politique neo-libérale du gouvernement.

Communiqué du groupe LFI-NUPES