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Sous le signe de l’internationalisme !

Lundi 15 avril, au Studio de l’Ermitage, dans le 20e arrondissement de Paris, une réunion publique consacrée aux élections européennes fit salle comble. Il faut dire qu’il y avait du beau monde. En animatrice hors pair, Danielle Simonnet, conseillère de Paris, élue dans ce même 20 e arrondissement, qui, en quelque sorte, nous recevait chez elle. En guest stars, Laurence Lyonnais, candidate Ensemble-Insoumise sur la liste de la France Insoumise pour les élections européennes, venue tout droit de Franche Comté, et Sergio Coronado, candidat parisien. Et pour finir en beauté Miguel Urban, député européen, militant espagnol, membre de Podemos, et Manon Aubry, tête de liste de la France Insoumise. Aux intervenant.es s’ajoutaient des invité.es italiens (de Potere al Popolo), portugais (du Bloc de gauche), grecs (de l’Unité populaire) et d’autres espagnol.es venu.es en renfort de Miguel Urban.

Une salle très européenne, pour une réunion résolument placée sous le signe de l’internationalisme. La France Insoumise est en effet une composante de l’alliance Maintenant le Peuple, qui unit des organisations de différents pays, autour du Bloc de gauche portugais, de Podemos, de l’Alliance rouge et verte au Danemark, et, bien sûr, de la France Insoumise. La réunion a permis d’en montrer la fonctionnalité : même dénonciation de traités qui détruisent les vies et l’environnement dans l’ensemble des pays de l’Union Européenne, même bataille contre les paradis fiscaux, même solidarité à l’égard des migrant.es, même indignation face au crime perpétré en Méditerranée, même soutien à l’ensemble des luttes en cours, pour la justice sociale et climatique, pour les droits des femmes et contre les violences qu’elle subissent, pour la répartition des richesses, du travail, de la terre, pour une alimentation saine dans le cadre d’une agriculture paysanne.

C’est dans toute l’Europe qu’il s’agit de dénoncer l’illusion d’un choix unique opposant Orban ou Salvini d’un côté, Macron ou Merkel de l’autre, les deux faces d’une même pièce. C’est dans toute l’Europe qu’il faut expliquer à quel point l’Union Européenne structurée par les traités austéritaires est devenue un danger pour l’Europe elle-même.

Face au nationalisme raciste et à l’austérité, quoi de mieux qu’une alliance européenne de forces de la gauche radicale ? Pas de repli au sein des frontières, mais la promotion d’une Europe solidaire, libérée des traités, la refondation d’un projet qui pourrait intégrer la rive sud de la Méditerranée.

Ingrid Hayes