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« Sécurité globale » : liberté d’informer bâillonnée.

« Sécurité globale, impunité totale », « Violences partout, images nulle part », « Police floutée, justice aveugle », « Baissez vos armes, nous baisserons nos téléphones ».

Samedi 21 novembre, des milliers de manifestant.e.s ont dénoncé, à Paris et dans plusieurs villes, le projet de loi de « surveillance » globale défendu par Darmanin au nom du gouvernement et ont affirmé leur volonté de s’opposer à ce projet scélérat.

Caméras de surveillance, drones survolant les manifestations, floutage des policiers, tentative d’accréditation des journalistes auprès de la préfecture, notamment, bafouent la liberté d’informer et visent à empêcher la publication sur les réseaux sociaux des violences policières qui ont visé les manifestations ouvrières, les jeunes des quartiers populaires et les populations racisées, les ZAD et les mobilisations écologistes ou qui ont blessé et mutilé des Gilets jaunes.

Alors que le Code pénal permet déjà de poursuivre ce qui « porte atteinte à la vie privée » des personnes, c’est la protestation sociale que le gouvernement veut museler.

Le ministre de l’Intérieur a donc fait le choix politique de répondre positivement aux exigences des syndicats de policiers qui veulent rendre inopérantes les poursuites contre les auteurs des violences policières.

Ce choix rencontre le soutien total de la droite et du Rassemblement national.

Syndicats de journalistes, rédactions de la quasi totalité des médias, organisations syndicales, associations, partis politiques, simples citoyen.ne.s ont engagé ensemble la lutte contre un projet de loi qui vise à instiller la peur d’aller à une manifestation.

Pour la liberté de la presse, celle d’informer, pour le droit des citoyen.ne.s de témoigner des violences policières subies, ce projet de loi, symbole d’un pouvoir de plus en plus autoritaire, doit être combattu et retiré.

Communiqué d’Ensemble insoumis. Le 23 novembre 2020.