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Le 9 juin, contre l’extrême-droite, votons Union Populaire et Manon Aubry

A quelques jours des élections européennes, l’extrême-droite a le vent en poupe et les sondages lui prédisent une forte poussée dans la majorité des pays de l’UE.

Les scrutins nationaux ces dernières années ont témoigné de cette vitalité incontestable, conduisant cette famille politique à diriger aujourd’hui directement deux pays (Italie et Hongrie), à participer à deux exécutifs gouvernementaux (Finlande et Slovénie) et à soutenir – sans participation – un autre (Suède).   

Fin 2023 et début 2024, plusieurs élections législatives ont confirmé la dynamique des droites radicales et populistes européennes, aux Pays-Bas et au Portugal par exemple.

Cette dynamique, 5 ans après un Brexit réactionnaire est un très mauvais signe pour un avenir commun de l’Union Européenne. D’autant plus que toutes ces extrêmes droites européennes, malgré des divergences et des différences, ont des points communs, qui se retrouvent dans leurs programmes ou leurs orientations gouvernementales.

Racisme, islamophobie, antisémitisme, rejet de toute immigration au nom de la délirante théorie du « grand remplacement », attaques permanentes contre les droits des femmes en général et le droit de disposer de son corps en particulier. Le RN s’est abstenu lors de la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Jordan Bardella a été aux abonnés absents lorsqu’il fallait renforcer la réponse pénale face aux crimes homophobes. Si toustes les députées RN françaises ont voté pour s’exprimer en faveur de la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité, l’extrême-droite s’allie à la droite pour remettre en cause  les droits des personnes trans et mène des campagnes transphobes.
Les idées d’extrême droite infusent dans la société partout en Europe, influencent d’autres forces politiques et se banalisent. Ainsi le Pacte sur la migration et l’asile adopté le 10 avril par le Parlement européen dans une logique sécuritaire bafoue les droits fondamentaux.

Face aux crises écologiques, économiques, sociales qui s’accumulent les extrêmes-droites, et le Rassemblement National en particulier, prétendent apporter des solutions et servir les intérêts des travailleurs, des agriculteurs, des familles.

Il n’en est rien !

Au Parlement Européen, le RN a systématiquement été le soutien des lobbys :

  • Opposition à toute taxation des superprofits,
  • Soutien aux amendements des lobbys patronaux contre les enjeux écologiques,
  • Soutien aux lobbys du plastique, de la pêche industrielle, des fabricants de grosses voitures,
  • Opposition au durcissement de la règlementation sur les pesticides, etc…

Et tout ça sous la houlette de Jordan Bardella, champion toutes catégories de l’absentéisme au Parlement Européen.  Il serait tout aussi simple et fastidieux de dresser la liste de toutes les mesures auxquelles le RN s’est opposé au Parlement français, qui montre son souci de défendre les intérêts patronaux et financiers des ultra-riches, malgré toutes ses déclarations démagogiques.

Les extrêmes-droites européennes se présentent toutes comme des championnes de la souveraineté et de l’indépendance. Quelle ironie, quand on sait leurs soutiens aux régimes les plus dictatoriaux ou leurs liens tant avec la Russie de Poutine qu’avec les secteurs les plus réactionnaires des partisans de Donald Trump, qui eux, n’ont d’autres buts que d’affaiblir et diviser les pays européens.

Mais les politiques d’austérité menées depuis des décennies dans l’Union Européenne, et dans la plupart des Etats Membres, par des majorités néo-libérales, causent toujours plus de précarité, de divisions, d’appauvrissement. Elles ne sont en aucun porteuses de solutions d’espoir face à toutes les crises. Au contraire, ces politiques ne peuvent aujourd’hui être menées qu’en réprimant de plus en plus toutes les mobilisations sociales et écologiques qui s’y opposent.

Il y a donc urgence à faire exister une réelle alternative à cette Europe, à rassembler dans la rue et, le 9 juin prochain, dans les urnes. Pour cela, il faut donner le plus de voix possible à la liste qui porte la vision d’une autre Europe possible. La GES appelle plus que jamais à voter pour la liste d’Union Populaire conduite par Manon Aubry.

Camille Boulègue