Non, le baccalauréat ne se déroule pas dans de bonnes conditions, contrairement à ce qu’a déclaré Monsieur Jean Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale. Après le mépris du ministre, les mensonges.
Les chiffres annoncés concernant les taux de grévistes sont faux comme l’ont déjà démontré certains médias nationaux (France Info, Libération, etc…). En effet, devant le nombre de grévistes conséquents, les rectorats ont réquisitionné du personnel non enseignant pour surveiller : personnels de vie scolaire, retraités (!), principaux de collèges, IPR (Inspecteurs Pédagogiques Régionaux), IEN (Inspecteurs de l’Éducation Nationale du premier degré), personnels du rectorat ou des administratifs des lycées. Bien souvent, un seul surveillant-e était chargé d’une salle au lieu de deux en temps normal. C’est le cas en région Occitanie où, même dans un lycée, au moins un chef d’établissement a confié des salles de cours à des agents régionaux des lycées (fonctionnaires territoriaux) bien que la région ait rappelé avant les épreuves qu’il n’était pas légal d’utiliser ses agents, dont les missions ne correspondent absolument pas à la surveillance des examens.
La situation que nous vivons incombe à l’attitude méprisante du ministre de l’Education qui continue à passer en force « ses réformes » et qui refuse toute discussion avec les enseignant-es et leurs représentant-es syndicaux. Ces réformes du bac et la mal nommée loi « école de la confiance » sont repoussées à une écrasante majorité par les enseignant-es, les élèves et les parents d’élèves (prise de positon de la FCPE).
Devant le refus du ministre de revenir en arrière et à la négociation, devant la gravité des mesures qui vont à l’encontre du principe de l’égalité et d’une école publique, laïque, pour tous les élèves, les professeur-es n’ont pas eu d’autres choix que de boycotter les examens.
Ce ne fut pas une décision facile pour chacun et chacune d’entre nous.
Mais notre détermination est entière et nous ne pouvons que dénoncer les mensonges sur la mobilisation réelle des enseignant-es, les mesures prises pour briser la grève, nous ne céderons pas aux menaces et à la répression (une douzaine de camions de CRS devant le rectorat de Toulouse mardi 18 juin, séquestration de professeur-es et gazage de ces dernier-es à Montauban, pressions sur les collègues précaires etc.).
La mobilisation est telle aujourd’hui que nous pouvons affirmer, avant même les déclarations du ministre, que la rentrée ne se passera pas bien ! Continuons à exiger le retrait des lois Blanquer !