Elle est insupportable la vidéo qui, pendant quinze minutes, nous montre le violent passage à tabac d’un producteur de musique par trois policiers, accompagné de propos racistes. Cette agression a été jusqu’au lancement d’une grenade lacrymogène dans le local de répétition et l’arrestation des dix-sept jeunes qui s’y trouvaient.
Insupportable les fausses déclarations de ces trois policiers accusant cette personne de « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et de rébellion ».
Une enquête est ouverte par l’IGPN à l’encontre de ces policiers pour « violences volontaires en réunion avec arme et à caractère raciste», « faux en écriture publique » .
Et cela, quelques jours à peine après la violente expulsion des migrant.e.s de la place de la République, migrant.e.s en errance dans les rues de Paris faute de proposition dans des foyers d’accueil.
Le projet de loi sur la « sécurité globale » avec son fameux article 24 est une parfaite illustration d’une dérive autoritaire et liberticide assumée et accentuée par l’état d’urgence sanitaire.
Il vise à cacher au public les violences policières, les actes racistes, à mettre en place une véritable impunité des policiers concernés.
Sans vidéo, le producteur de musique était inculpé de violence et de rébellion.
Il est temps de mettre un coup d’arrêt aux violences policières dont sont victimes les migrant.e.s, les jeunes racisé.e.s des quartiers populaires, qui ont blessé gravement Théo Luhaka, tué Rémi Fraisse, Cédric Chouviat, Adama Traoré, entre autres .
Le 28 novembre, c’est la Marche des Libertés. Rassemblons-nous, manifestons tous ensemble comme le montrent les nombreux appels unitaires.
Un grand coup de balai, c’est urgent !
Le projet de loi sur la surveillance généralisée doit être retiré.
Le préfet Lallement doit être relevé de ses fonctions par le gouvernement.
Le ministre de l’Intérieur, qui est le chef suprême de la police, doit démissionner.
L’IGPN doit être dissoute et remplacée par une instance indépendante tant de l’institution policière que du pouvoir politique.
Communiqué de Ensemble insoumis. Le 27 novembre 2020.