La journée de grève interprofessionnelle du 29 septembre était le premier rendez-vous majeur de la rentrée sociale face à la dégradation des conditions de vie des salarié·es.
Date de mobilisation intersyndicale initiée par CGT-FSU-Solidaires, cette journée de grève avait vocation à porter une voix syndicale contestataire et combative face à la politique de Macron et au patronat, en particulier sur la question des salaires du privé et du public. Le caractère de journée unique sans que d’autres perspectives aient été tracées, conjuguées avec le coût de la perte d’une journée de travail en période d’inflation importante ont pu jouer sur l’engagement des salarié·es.
Dans ces conditions, il faut comprendre cette mobilisation comme celle du noyau dur le plus militant et combatif du salariat du public et du privé face à E.Macron et ses sbires lancés dans la course à la destruction sociale et s’attaquant désormais aux retraites.
Dans l’Education nationale, on a pu dénombrer 30 % de grévistes nationalement dans le 2nd degré et 20% dans le premier degré, soit des niveaux classiques pour ces dernières années lors de journées interprofessionnelles, avec des personnels de l’éducation beaucoup dans les manifs.
Les manifestations ont rassemblé environ 25.000 personnes à Paris, qui a commencé sous la pluie pour finir sous le soleil, et près de 15.000 à Marseille, 7.000 à Lyon, 5.000 Le Havre, 4.500 Nantes, 4.000 Toulouse, 2.500 St Nazaire, 4.000 Bordeaux, 3.000 Montpellier, 2.000 Le Mans, 2.000 Brest, 1.000 Perpignan, 800 Tarbes, 650 Auch…En bref, du monde dans la rue !
Ainsi, la mobilisation est loin de pouvoir freiner à elle seule la macronie mais elle donne à voir ce noyau combatif dores et déjà disponible, loin d’être négligeable. C’est de bon augure pour la bagarre à venir contre la réforme des retraites que Macron veut imposer. En d’autres termes, le potentiel est là. Il s’agit désormais de le réaliser en utilisant tous les canaux qui sont disponibles : la marche du 16 octobre contre la vie chère (et désormais la réforme des retraites) et toute mobilisation sous forme de grève qu’il s’agira d’étendre pour mettre en échec E.Macron.
Ümit Cirak