Les élections législatives du 6/10 au Portugal ont donné les résultats suivants : PS 36,7 %, PSD 27,9%, Bloco 9,7%, CDU (PCP+Verts) 6,5%, CDS-PP 4,3%, PAN (animalistes) 3,3%, CHEGA (ext. droite) 1,3%.
Ce dimanche, dans sa réaction aux résultats des élections, la coordinatrice du Bloco a souligné que « la droite a subi une défaite historique ». Le PS a gagné avec une « large majorité » et a donc « toutes les conditions pour former un gouvernement », a-t-elle affirmé.
Quant au Bloco, Catarina Martins a souligné qu’ « il croît dans de nombreux districts » et qu’il « se consolide » en tant que troisième force politique du pays.
Dans ce cadre, la réponse du parti à la question du gouvernement est claire : « nous n’avons pas de tabou et nous ne créons pas de suspense », a dit Catarina Martins. Ainsi « le Bloco manifeste sa disponibilité » si jamais le PS « a besoin d’une majorité » pour poursuivre « la reconstitution des droits », que ce soit dans le cadre de la législature ou alors dans celui de « négociations année par année pour chaque budget ».
Afin de concrétiser cela, Catarina Martins a tenu à réaffirmer que « l’engagement que nous avons toujours affirmé reste le même ». Les conditions posées par le Bloco passent par « défendre ceux qui vivent de leur travail », « remettre en cause les coupes de la Troïka » encore présentes dans le code du travail, « combattre la précarité », en particulier en protégeant les travailleurs par tours1, défendre les pensions de retraite, par exemple en abolissant la double peine du « facteur de soutenabilité »2, « sauver le Service National de Santé » en combattant le rapprochement entre public et privé et en promouvant l’exclusivité des professionnels publics, protéger les services publics, particulièrement en accélérant le contrôle public de la CTT (poste et télécoms), renforcer l’investissement public pour résoudre la crise du logement, pour améliorer les transports publics et pour répondre à l’urgence climatique.
Catarina Martins rappelle que ces engagements sont « ceux qui ont été affirmés depuis le premier jour ». Le Bloco se tient ainsi « à disposition pour restaurer les conditions de vie dans ce pays » et est « prêt à négocier une solution qui donnera la stabilité au pays » parce qu’il se présente comme « une garantie de stabilité ».
Les 19 député-es du Bloco : ici
1 Forme de travail posté à forte flexibilité ; on estime que 2 travailleurs-euses sur 10 y sont soumis-es
2 Un équivalent portugais de la décote sur les pensions (qui pouvait aller jusqu’à 15 %)