Depuis 15 jours, les chauffeurs de la ville de St-Denis sont en grève. Il ne nous appartient pas, en tant qu’élu-es de la ville, de commenter le détail de leurs revendications.
Nous en retiendrons l’essentiel : ils refusent une baisse de leur pouvoir d’achat. Ce refus est légitime.
Comme nous l’avons exprimé en séance du conseil municipal, dès le 31 janvier dernier, si la municipalité doit aux habitant-es de notre ville un effort d’économie afin de tenir sur l’essentiel à l’heure où le gouvernement organise la pénurie de nos moyens, cela ne doit pas passer par des mesures qui dégradent les conditions de vie et de travail des personnels municipaux.
Nous notons pour notre part, que nombreux sont les usagers du service municipal de transport qui expriment leur satisfaction quant au travail des chauffeurs : enseignants, parents d’élèves, acteurs du mouvements associatif et sportif, brefs les Dionysien-nes qui, des plus petits aux plus anciens, bénéficient avec les chauffeurs de la ville d’un service public attentionné.
De ce point de vue, le communiqué du service de presse de la mairie en date du 7 février, fait fausse route en jouant la carte de la dramatisation des conséquences de la grève. Les conséquences d’une grève sont toujours pénibles (et d’abord pour ceux qui la font en renonçant à leurs salaires pour défendre leurs droits); nous sommes cependant convaincu-e-s que, pour les cas les plus urgents, les grévistes sauront prendre leurs responsabilités. Pour le reste, il appartient à la municipalité de trouver une issue par le haut à ce conflit. Pour ce qui nous concerne, nous sommes disponibles pour y aider.
Cette disponibilité, nous tenons à la réaffirmer en dépit de ce que nous sommes au regret de devoir porter à la connaissance du public quant au déficit de concertation sur cette affaire. Ainsi, le même communiqué fait également fausse route en impliquant en bloc la municipalité dans la dénonciation des revendications des grévistes.
Les décisions à l’origine de la grève n’ont pas été discutées avec l’ensemble des élu-es, la mission d’information sur le CTM n’a pas débattu spécifiquement du cas des chauffeurs, le communiqué lui même, bien que signé de « la municipalité » n’a pas été concerté avant publication.
Il n’est aucunement décisif pour le budget de la ville de rogner sur les acquis et le pouvoir d’achat des chauffeurs municipaux au regard de leur nombre. En revanche, il est nécessaire et urgent, vu l’importance de leur mission pour les habitant-es, de créer les conditions rapides de reprise du travail. Parce que, si « seulement » sept chauffeurs sont en grève, c’est sept sur huit, donc bien 87,5% d’entre-eux. Cette grève est donc loin d’être minoritaire d’autant qu’il s’agirait de comptabiliser les agents municipaux qui sont solidaires ou simplement inquiets du sort de leurs collègues. La minorer pour la disqualifier n’est pas la bonne idée, parce que pas le meilleur moyen
d’en sortir.
Ce service public est essentiel, donnons-nous les moyens de le faire vivre pour la population.
Bally Bagayoko Maire-adjoint au sport, aux grands évènements, à l’emploi, à l’insertion et à la formation // Quartier Joliot-Curie/Lamaze/Cosmonautes.
Conception Diez-Soto-Diez Conseillère municipale.
Béatrice Djemil Geyres Lebrun Conseillère municipale déléguées aux projets insertion-emploi de proximité.
Vincent Huet Maire-adjoint à la vie étudiante, à l’enseignement supérieur, à l’éducation populaire, et à la lecture.
Sonia Pignot Maire-adjointe à la culture et au patrimoine.
Martine Rogeret Conseillère municipale.