La liste “Un havre citoyen”, avec Jean-Paul Lecoq comme tête de liste, c’est d’abord une méthode : Avec des concertations commencées il y a déjà plus d’un an, avec des partis politiques, avec des citoyen-ne-s, des associations… nous nous y sommes mis à plusieurs pour convaincre Jean-Paul “d’y aller” : un comité citoyen de plus de 600 membres, et à côté, des “politiques” : le PCF, Ensemble ! , Génération-s, Décroissance pour Le Havre, Pour une nouvelle gauche au Havre, puis, en janvier, France Insoumise qui nous a rejoint. Enfin, notons également le communiqué de soutien que la section havraise du NPA nous a adressé, ainsi qu’à la presse, pour appeler à voter pour notre liste.
Cette méthode, c’est aussi celle de l’écriture du programme : écrit comme un point d’orgue après plusieurs mois de rencontres de quartiers, de nombreuses réunions d’atelier sur une vingtaine de thèmes, après l’intervention de près de 1800 personnes, qui, peu ou prou, ont contribué à son élaboration.
Ce programme, dont nous sommes fiers, ce sont plus de 60 mesures pour répondre à l’urgence écologique, plus de 75 propositions pour résoudre l’urgence sociale, 40 éléments de programme pour instaurer une réelle démocratie citoyenne dans la cité, plus de 50 mesures économiques, traversant les trois urgences, pour vivre et travailler au Havre
Un point d’orgue, écrivions nous, mais aussi un point de départ car c’est sur ce programme que s’est construite la liste, après des mois pendant lesquels citoyen-ne-s et partis politiques ont appris à se connaitre, dépasser les préventions, se respecter, travailler ensemble. La réussite de ce processus n’était pas écrite, mais elle a pourtant eu lieu, et a donné naissance à une liste comprenant 37 citoyen-ne-s (sur 61 colistier-e-s) et 23 militant-e-s politiques, plus la tête de listes.
La campagne a été tout sauf terne et classique : ce sont plusieurs dizaines de personnes qui sont resté-e-s mobilisées depuis septembre, tous les jours, inventant en permanence des nouvelles manières de faire de la politique. En témoignent les meetings, entièrement préparés en commun, dans la bonne humeur, citoyens et partis politiques confondus, sans qu’aucun des deux groupes ne s’accapare la parole.
Cette liste, qui a hérité en plus de la lourde tâche – mais ô combien salutaire – de renvoyer Édouard Philippe dans ses pénates parisiennes, méritait bien quelques soutiens nationaux, qui nous rappellent quelle est notre responsabilité : virer Édouard Philippe de la mairie du Havre, c’est montrer que plus personne ne veut de sa politique nationale, violente et destructrice ; c’est redonner espoir à des milliers de gens dans le combat mené sans discontinuer depuis novembre 2018, contre la politique d’Emmanuel Macron, le président des patrons et des riches.
Ensemble Le Havre