La façon dont l’administration de Joe Biden a réagi à l’offre de la Chine de faciliter un règlement politique du conflit ukrainien révèle clairement l’objectif non déclaré de Washington dans cette guerre. Le contraste entre l’attitude de l’administration envers la position chinoise et les attitudes de certains alliés des États-Unis est frappant. Lorsque Pékin a publié sa « Position sur le règlement politique de la crise ukrainienne » le 24 février dernier, marquant ainsi le début de la deuxième année depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, son initiative fut
Otan
Sur la nouvelle guerre froide
Entretien avec Gilbert Achcar conduit par C.J. Polychroniou Le risque d’une nouvelle guerre froide s’est considérablement accru ces derniers temps, non seulement en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais aussi parce que les Etats-Unis ont considéré que la Chine était une superpuissance rivale qu’il fallait endiguer. Telle est la vision des relations internationales actuelles que l’on rencontre chez les analystes traditionnels. Cependant, l’universitaire socialiste libanais Gilbert Achcar affirme que cette interprétation des relations interétatiques dans le monde d’aujourd’hui est une conception erronée de l’évolution de la politique
La remilitarisation de l’Europe sous le regard fatigué de la gauche
Militant anticapitaliste et député européen, Miguel Urbán analyse dans cet article la remilitarisation en cours de l’Europe. Celle-ci constitue depuis longtemps un projet pour les classes dirigeantes européennes et l’invasion russe de l’Ukraine, avec son cortège de crimes de guerre et de souffrances, leur a fourni un prétexte idéal pour s’engager dans cette voie désastreuse pour les peuples. Dans ce contexte, il plaide pour que la gauche affronte le bellicisme ambiant en adoptant une politique anti-militariste, s’opposant aussi bien au projet impérial russe qu’à l’escalade militaire engagée par l’OTAN. ***