Jamais auparavant dans l’histoire du Brésil, un gouvernement n’avait pris ses fonctions et être sept jours plus tard la cible d’une tentative de coup d’Etat. L’invasion de trois édifices du gouvernement [exécutif, législatif et judiciaire] par Bolsonaro est un symbole du moment historique dangereux que traversent le Brésil et le monde, dans lequel le néofascisme émerge comme une force politique et sociale majeure. Lula a battu Bolsonaro aux élections. Le départ de la présidence génocidaire, même si c’est par une faible différence de voix, a été une importante victoire politique
Lula
Brésil : non au coup d’état !
L’invasion des sièges Congrès national, de la Cour suprême fédérale et du palais présidentiel de l’Alvorada représente une tentative de coup d’État. Le bolsonarisme continue d’agir en toute impunité et a lancé ce dimanche une « invasion du Capitole » à la brésilienne. L’indulgence des forces de sécurité du district fédéral, commandées par l’ancien ministre de la Justice de Bolsonaro, Anderson Torres, est évidente. L’inaction de la police militaire face à l’escalade du coup d’État est amplement documentée. Face à cela, les groupes parlementaires du PSOL à la Chambre des Députés et
Brésil. « Trois options divisent la gauche socialiste. »
1. Le PSOL (Parti socialisme et liberté) devrait-il accepter des postes au sein du gouvernement de Lula? Trois options différentes divisent la gauche socialiste. Entre elles, il existe également des positions intermédiaires. Parfois, les débats tactiques sont si graves et sérieux qu’ils ont des ramifications stratégiques. Nous sommes face à l’un de ces moments. Le PSol Popular – une alliance entre les courants Primavera Socialista, qui compte, parmi ses figures publiques, Juliano Medeiros [président du PSOL depuis 2018] et la Revolução Solidária de Guilherme Boulos [figure publique du MTST-Movimento dos Trabalhadores
Une présidence à haut risque
La victoire de Lula au second tour de l’élection présidentielle brésilienne a représenté un immense soulagement pour l’ensemble des forces progressistes au Brésil, en Amérique Latine et a marqué un coup d’arrêt à la progression des forces d’extrême-droite dans le monde. Mais cette victoire acquise à une courte majorité, après une campagne d’une violence extrême, recèle bien des contradictions et bien des dangers. Pour en prendre la mesure, il faut tout d’abord rappeler que le Brésil est un pays de 215 millions d’habitants, grand comme 17 fois la France. La