Par deux fois depuis qu’il est président, Emmanuel Macron a entravé le processus d’autodétermination du peuple kanak : en maintenant, en décembre 2021, le troisième référendum prévu par les accords de Nouméa de 1998, malgré la demande de report formulée par les indépendantistes pour cause de deuil coutumier après la pandémie de Covid; référendum alors boycotté par le camp indépendantiste; en mai 2024, par le vote au Sénat et à l’Assemblée nationale, grâce aux voix de la droite et de l’extrême-droite, du projet de loi constitutionnelle portant modification du corps
Kanaky
Communiqué du groupe LFI-NUPES sur la Nouvelle Calédonie
Le président Macron s’est exprimé à l’issue de sa première journée en Nouvelle-Calédonie. Toutefois la feuille de route qu’il décrit se caractérise par le flou et l’indécision. Il tente la stratégie de l’« en même temps » dans le dossier calédonien. Il dit souhaiter un accord global et être confiant mais Il n’annonce pas que le Congrès sera reporté ou le texte retiré. C’est impossible ! La situation n’a pas changé : l’épée de Damoclès du Congrès de Versailles continue de planer au-dessus des discussions. Rien ne garantit que la
Kanaky : le gouvernement français tente de minoriser les indépendantistes kanak·es
Après l’avancement unilatéral du dernier référendum pour l’indépendance de 2021, largement boycotté par les Kanak·es, le projet de loi élargissant le corps électoral de la Kanaky attise les tensions, nie une fois de plus le droit à l’autodétermination des autochtones et met à nu la brutalité coloniale de l’Etat français. Ce lundi 13 mai 2024, l’Assemblée nationale votait le projet de loi constitutionnelle “portant modification du corps électoral pour les élections au congrès et aux assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie”1 présentée par le gouvernement français. Ce projet de loi
Nouvelle-Calédonie : à quand la fin de la France coloniale ?
« Voyez comme le colonialisme est perfide, têtu, funeste » – Aimé Césaire A près de 17 000 kilomètres de la métropole, la Nouvelle-Calédonie s’embrase. Depuis mardi, cinq personnes sont déjà mortes : deux militaires et trois civils. Ce qui menace, c’est un retour en arrière de près de 40 ans, à l’époque où l’on parlait, comme en Algérie, « d’évènements » pour jeter un voile pudique sur ce qui était une guerre civile. Colonisée par les Français en 1853, la Nouvelle-Calédonie a perdu son statut de colonie pour celui de « Territoire d’Outre-Mer » dans les années
Kanaky/Nouvelle-Calédonie : non au dégel du corps électoral ! Non à la recolonisation !
Ce lundi 13 mai, veille du vote à l’Assemblée nationale, les manifestations des indépendantistes contre le dégel du corps électorat se sont multipliées ; routes bloquées ou barrages filtrants, grève très suivie au port et aéroport de Nouméa, fermeture de nombreuses administrations, feux allumés à différentes endroits, début de mutinerie dans la prison de Nouméa, heurts entre jeunes kanak et forces de l’ordre dans les quartiers populaires, nombreux blessés et arrestations en masse. C’est dans ce contexte insurrectionnel qu’aura lieu le vote à l’Assemblée national ce 14 mai portant sur
Non à la mise en péril du processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie
L’État a imposé que le 3e référendum d’autodétermination se tienne à la date prévue en décembre 2021. C’était aller contre la demande des indépendantistes de le reporter, compte tenu de l’impact du covid et de la période de deuil qui s’en est suivie. En dépit d’une abstention de 57 %, dont une majorité de Kanaks, le gouvernement considère que l’électorat de l’archipel a alors définitivement opté pour une « Nouvelle-Calédonie dans la France ». Aujourd’hui, il décide de reporter les élections provinciales de 2024 et de modifier la Constitution pour autoriser le «
Appel à reporter le référendum en Kanaky – Nouvelle-Calédonie
La Kanaky – Nouvelle-Calédonie est actuellement durement frappée par l’épidémie de Covid 19. Les Kanak ainsi que les membres des communautés wallisienne et futunienne en sont les principales victimes. Pour ces populations, après les tensions liées à la gestion de la crise sanitaire, ce temps est celui du deuil. Au sortir du confinement s’ouvre en effet une indispensable et longue période de coutumes de deuil. Ces conditions ne permettent pas une campagne équitable pour la consultation référendaire dont la fonction est de décider démocratiquement de l’avenir du pays. Le FLNKS