L’actualité politique britannique a été plutôt agitée ces dernières années. Une succession de chocs a déstabilisé et divisé les représentants de l’ordre établi et leurs faiseurs d’opinion, mettant les uns et les autres sur la défensive. Suite à la crise financière de 2008 et au référendum sur l’indépendance écossaise de 2014, le rythme des évènements s’est accéléré avec les élections législatives de 2015, la victoire qui porta Jeremy Corbyn à la tête d’un parti travailliste en phase d’expansion rapide, le choc du résultat du référendum sur le Brexit, trois années
Corbyn
Royaume-Uni : le congrès du Labour Party
Le congrès du parti travailliste britannique intervient dans un conjoncture marquée par trois développements en particulier, qui en déterminent les urgences et le ton. Le premier – la crise du Brexit – est le plus immédiat et le plus visible et bruyant. Avec le jugement de la Cour suprême du Royaume-Uni (le 24-09) contre la fermeture (« prorogation ») du parlement par le Premier ministre Boris Johnson, « illégale, nulle et sans effet », la confusion liée au Brexit poursuit sa contamination générale. Elle s’étend maintenant du secteur manufacturier, ses investissements et ses carnets de
Laura Parker : « Momentum est une organisation d’origine populaire »
Laura Parker est la coordinatrice de Momentum, le mouvement né dans la foulée de l’arrivée à la tête du Labour par Jeremy Corbyn. Organisation dans l’organisation, le mouvement a bousculé la politique établie à travers des campagnes efficaces qui ont su mobiliser massivement sur tout le territoire britannique. Traversé par des contradictions sur le Brexit, nous avons voulu revenir sur son histoire et son positionnement. Le Vent Se Lève – Pour commencer, nous aimerions que vous puissiez présenter à nos lecteurs votre organisation Momentum. Outre ses liens avec Corbyn et le
Congrès travailliste : Jeremy Corbyn renforcé
La conférence annuelle (note 1) du Parti travailliste (Grande-Bretagne) s’est tenue fin septembre. Jeremy Corbyn a, à nouveau, renforcé da position au sein du parti. Après l’élection de Corbyn comme chef du Parti en septembre 2015 puis sa réélection un an plus tard, c’est une nouvelle défaite pour l’aile droite du Parti travailliste, particulièrement influente au sein du groupe parlementaire et de la bureaucratie syndicale (note 2). Cet épisode est d’autant plus significatif qu’il vient après une campagne extrêmement violente, menée par les Conservateurs, la droite du Parti travailliste et les
Jeremy Corbyn, les Palestiniens et l’antisémitisme…
Depuis des mois, Jeremy Corbyn est l’objet d’une campagne orchestrée par le lobby pro-israélien au Royaume-Uni avec l’appui de la droite de son propre parti (le Parti travailliste) et du Parti conservateur. Il est accusé régulièrement d’antisémitisme. Celui qui est ainsi visé est l’un des dirigeants politiques européens à avoir dénoncé constamment et sans fléchir, malgré tous les chantages, l’occupation israélienne, les assassinats à Gaza, la politique du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Le dernier épisode de ces polémiques remonte à quelques jours et est rapporté, en termes plus que discutables, par le quotidien Le