Les dirigeants de la Chine et des États-Unis ne cherchent certainement pas à se faire la guerre. L’administration Biden et le régime du président chinois Xi Jinping considèrent tous deux la relance et la croissance économiques comme leurs principaux objectifs. Tous deux sont conscients que tout conflit entre eux, même limité à l’Asie et mené avec des armes non nucléaires – ce qui n’est pas joué d’avance – entraînerait des dommages régionaux catastrophiques et pourrait mettre l’économie mondiale à genoux. Aucune des deux entités n’a donc l’intention de déclencher délibérément
Chine
Chine : quand l’intervention de l’Etat sauve l’économie mais pas vous…
La réponse de la Chine à la pandémie a fortement tranché avec celle de Trump, avec une réponse de santé publique beaucoup plus forte en Chine mais peu d’aide pour les plus pauvres. Les réponses des deux pays à la crise montrent qu’un État fort n’est pas en contradiction avec le néolibéralisme, mais qu’il en est plutôt un élément clé. Le bon sens voudrait que la crise mondiale de covid-19 soit traitée à travers une collaboration internationale. Mais en pratique, chaque État-nation sera confronté à la pandémie de manière indépendante,
Où peut mener le conflit entre les États-Unis et la Chine ?
Les États-Unis et la Chine sont aujourd’hui les deux seules puissances « globales » à se confronter sur le plan mondial. Plus ce conflit s’approfondit et plus une tendance émerge : la séparation en deux systèmes aux ambitions hégémoniques concurrentes. Première certitude : la rivalité entre les États-Unis, la puissance établie, et la Chine, le challenger, constitue le principal (mais pas le seul) facteur structurant la situation géopolitique mondiale avec, en arrière-plan, le chaos social et écologique engendré par l’ordre néolibéral. Cette rivalité opère dans tous les domaines : militaire, spatial, économique, technologique, alliance stratégique,
L’occupation de la place Tiananmen en 1989 en Chine
Le 4 juin 1989, l’armée a brisé dans le sang le plus grand mouvement de contestation que la Chine ait connu après l’engagement des réformes post-maoïstes une décennie plus tôt. L’écrasement de ce mouvement – à Pékin et en province – initié par l’occupation de la place Tiananmem [1] a porté un coup très dure aux résistances sociales et démocratiques – dégageant la voie à une véritable contre-révolution bourgeoise. Ainsi, en 1992, l’homme fort du Parti communiste [2], Deng Xiaoping a pu prononcer, à l’occasion d’un voyage dans le sud du pays, un
Les droits démocratiques plus que jamais menacés à Hong Kong
Un projet de loi est déposé, autorisant l’extradition vers le Continent de toute personne se trouvant à Hong Kong, sur demande des autorités chinoises. Son adoption signifierait que la population locale vivrait dorénavant sous la menace permanente d’une répression arbitraire. Les réseaux civiques ou politiques, locaux ou régionaux, seraient, entre autres, particulièrement concernés par cette menace. Hong Kong a été rétrocédée à la Chine 1997 sur la base de la déclaration sino-britannique de 1984, fondée sur le principe « un pays, deux systèmes » : l’ancienne colonie, devenue une Région