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Pour la levée des sanctions contre Raquel Garrido

La décision du bureau du groupe parlementaire LFI de sanctionner Raquel Garrido par une interdiction de prise de parole au nom du groupe, pour une durée de quatre mois, est inacceptable. Face à ces sanctions, nous sommes solidaires de Raquel Garrido.

Quoi que l’on pense du contenu ou de la temporalité des critiques exprimées par R.Garrido, chaque insoumis·e devrait partager l’idée qu’on ne peut sanctionner un·e membre de notre mouvement pour cause de désaccord, sauf à ce que les principes fondamentaux du mouvement soient contredits, ce qui n’est pas le cas ici. Même pour Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales, une procédure démocratique a été respectée.

Les éléments de critiques qui lui sont reprochés relèvent bien de la divergence politique dans le cadre du périmètre des principes de la France Insoumise et de son programme. Le meilleur de la tradition de la gauche et du mouvement ouvrier nous enseigne que, pour être réelle et efficace, une discipline ne peut être que librement consentie et produite par le débat démocratique.

Nous demandons la levée immédiate de cette sanction. Cette décision injuste fracture notre mouvement sur le plan interne et elle donne une image bureaucratique et inquiétante auprès de celles et ceux qui prêtent attention à nos actions et décisions politiques. En l’absence de véritable direction élue, il revient au groupe parlementaire de prendre la mesure de ce qui se passe, de prendre ses responsabilités pour redonner force et cohésion à notre mouvement donc d’annuler la décision du bureau.

Une force politique qui ambitionne d’être majoritaire et d’exercer le pouvoir, en défendant à juste titre la nécessité d’une profonde révolution démocratique de la société, doit être exemplaire en termes de fonctionnement et de démocratie interne. En outre, dans une organisation de masse, des points de vue différents apparaissent nécessairement et les confronter démocratiquement permet d’éviter que toute divergence se traduise par une crise politique publique.

C’est dans cette direction, en tournant résolument le dos à la brutalité, en faisant de notre pluralisme un atout, qu’il faut avancer.

Le Comité d’animation nationale de la GES