Pendant que la mobilisation des Gilets Jaunes continue contre la présidence Macron, que le mouvement global contre le dérèglement climatique est en train de conquérir la jeunesse en France, que les affaires illustrant la corruption interne de l’ordre politique français se multiplient… la course à l’islamophobie continue à pleine vitesse. Cette course emprunte plusieurs voies.
En France, les musulman-e-s et musulmans continuent à être présenté-e-s de manière récurrente comme la cause de tous les problèmes de ce pays par une grande partie du des politiciens bourgeois et un ramassis de pseudo-intellectuels qui considèrent cette population comme illégitime, devant être contrôlée y compris dans ses institutions confessionnelles. Or, ces discours racistes ont des conséquences tout à fait concrètes sur les musulman-e-s et les musulmans en France.
Ainsi, de l’assassinat raciste de Said El Barkaoui à Ychoux (Landes) en mars 2018 qui n’a provoqué aucune réaction nationale à la hauteur de ce drame. Des attaques fascistes contre des lieux de culte musulman ne sont pas rares. Récemment, le chantier d’une mosquée à Amboise a été couvert de tags racistes, une tête de porc avait déjà été déposée sur ce chantier il y a quelques années. En février 2019, deux femmes portant le hijab ont été violemment agressées dans un restaurant de Metz en raison de leur apparence. Enfin, plus récemment, la polémique ayant forcé Décathlon à renoncer à vendre un hijab pour la pratique sportive est l’expression de cette islamophobie ambiante.
Il s’agit pour toutes les forces anti-austérité et démocratiques -et au premier rang la France Insoumise en cohérence avec son programme l’Avenir en Commun- de condamner les pratiques et discours niant la légitimité des musulmanes et musulmans dans la société français dans le cadre de leur engagement contre toutes les formes de racisme.
Umit Kalfa