Déclaration de Ensemble insoumis.
Avec le couvre-feu pour 20 millions de personnes de neuf grandes métropoles, E. Macron cible essentiellement les activités relevant de la sphère sociale, en laissant de côté les risques pris dans les transports et au travail, restant ainsi fidèle à la priorité donnée à l’activité économique.
La parole présidentielle sur la difficulté d’être jeune en 2020 est pure démagogie : aucune mesure ne concerne les 18-25 ans, parmi les plus précaires et oublié.e.s du RSA.
Certes la remontée des contaminations, des admissions en services de réanimation et des décès est très préoccupante. A juste titre la pandémie inquiète quantité de personnes qui se résigneront à accepter ce couvre-feu.
Mais en raison de l’incurie du gouvernement, les questions de fond demeurent.
Rien ne dit que les clusters, les contaminations ont lieu essentiellement entre 21h et 6 h du matin.
L’essentiel des clusters, par exemple, sont issus des lieux de travail, des milieux scolaires et universitaires. Quid, par exemple, des transports bondés à certaines heures !
Par ailleurs, le Ségur de la santé n’a pas répondu aux attentes des personnels mobilisés depuis plus d’un an : déficit maintenu voire aggravé des personnels soignants, de lits malgré les promesses, manque de tests.
L’épuisement de soignant.e.s sous-payé.e.s n’est pas propice à un recrutement à la hauteur de la situation.
Le plan de relance a fait cadeau au patronat de 20 milliards d’impôts. Rien d’équivalent pour la santé, pour l’éducation et a fortiori pour la lutte contre la pauvreté.
Sans débat démocratique, Macron et son gouvernement imposent un couvre-feu et prolonge un état d’urgence sanitaire permettant d’interdire rassemblements et manifestations.
Raison de plus pour soutenir les personnels de santé en lutte, les syndicats enseignants qui exigent des mesures de court terme pour face au Covid-19, un plan de relance et des investissements pour l’école.
Masques gratuits pour tous et toutes dans les écoles et sur les lieux de travail.
Chômage partiel à 100% pour les salarié.e.s
Le 15 octobre 2020.