Ce week-end et ce début de semaine, Marseille et son lot de malheurs font une fois de plus la « une » de la presse. Dans la nuit du samedi 8 avril, une explosion au gaz, a entrainé l’effondrement du 17 rue de Tivoli (Marseille 5° arrondissement) et, au petit matin, c’est au tour de l’immeuble mitoyen de s’effondrer. A l’heure où nous écrivons ces lignes, six corps ont été retrouvés et on craint que le bilan soit plus lourd encore. Les secours déblaient « pierres par pierres » les décombres dans l’espoir de retrouver les disparu·es.
Le collectif GES 13 exprime toute sa solidarité aux familles, voisin·nes et proches endeuillé·es, sinistré·es ou délogé·es. Près de 200 personnes ont dû être évacuées et sont actuellement relogés chez des proches ou à l’hôtel.
Nous remercions les sapeurs-pompiers de Marseille et toutes les équipes de secouristes qui font un travail exemplaire dans des conditions difficiles avec des immeubles menaçant de s’effondrer et un incendie sous les décombres.
Nous espérons que les raisons de ce drame pourront être rapidement élucidés. Si les causes ne sont pas les mêmes, puisque l’immeuble n’était pas insalubre, il est évident pour tous les Marseillais et Marseillaises que ce drame réactive de tristes souvenirs. A commencer par celui survenu le 5 novembre 2018 à Noailles, mais aussi aux Lauriers, à Maison Blanche, à Félix Pyat ou aux Flamants, où des drames sont survenus. A chaque fois les réseaux de solidarité, les organismes, les institutions répondent dans l’urgence, tristement aguerris aux premiers gestes et aux demandes des citoyen·nes. Dès le dimanche matin, le maire, les équipes de ville, les associations et des forces politiques se sont mobilisé·es pour participer à l’entraide immédiate.
Nous nous faisons l’échos des demandes des associations comme celles du « Collectif du 5 Novembre, Noailles en colère » :
- Réquisition des centaines de logements « Airbnb » du quartier pour être mis à disposition des sinistré·es ;
- Suspension par décision du Ministère du Logement des prêts immobiliers ;
- Vérification pour que les Polices d’assurance assurent une prise en charge immédiate et significative ;
- Pérennisation de la cellule d’aide psychologique ;
- Mobilisation du Fond National d’Aide d’Urgence.
Nous demandons à ce toutes les mesures d’urgence soient rendues immédiates et pérennes.
Le collectif GES 13, Marseille, le 10 avril 2023.