Près de 250 personnes se sont retrouvées samedi 26 mars au meeting de l’Union Populaire à Nantes malgré un horaire compliqué, la concurrence de la grande braderie, d’un soleil magnifique incitant à se rendre au vert ou à la plage, l’arrivée tardive du matériel de propagande et l’absence d’annonce dans la presse locale.
A la tribune, Sabine Lalande , conseillère régionale, Alama Dufour et Margot Medkour membres du Parlement de l’Union Populaire et Clémentine Autain députée se sont chacune félicitées de la composition exclusivement féminine de l’affiche sans pour autant oublier de faire remarquer que beaucoup restait à faire pour féminiser la vie politique.
Sabine Lalande a tout d’abord fait le lien entre son travail comme salariée de Pôle Emploi et comme élue à la Région Pays de Loire, pour décliner les propositions de l’Avenir en Commun en matière d’emploi : ce sont en effet les seules à même d’en finir avec ce que subissent les privé-e-s d’emploi, les salarié-e-s de Pôle d’emploi – réduction du temps de travail, hausse des salaires, créations d’emplois publics et de postes pour la planification écologique .
Alma Dufour a ensuite montré son cheminement comme activiste contre Amazon, les grands projets inutiles, comme gilet jaune, vers l’Union Populaire. « Le mouvement social sans perspective et débouché politique peut obtenir quelques victoires mais ne peut pas gagner la bataille pour mettre le monde à l’endroit – c’est à dire un monde où ce sont les besoins humains et non le profit la finalité ». Elle a transmis son émotion à la salle en évoquant les violences policières subies par des proches avec lesquelles elle milite et conclue sur l’engagement de Jean-Luc Mélenchon d’une amnistie pour les Gilets jaunes
Margot Medkour, tête de la liste de Nantes en Commun ( à laquelle participait la France Insoumise) aux élections municipales de 2020 a fait le lien entre son combat contre la métropolisation, contre un type de développement urbain et une bétonisation qui ne répondent qu’aux exigences du marché alors que, pendant ce temps là des millions de personnes sont mal logées ou à la rue et son engagement dans l’Union Populaire. Elle a développé sur les engagements du programme de l’Avenir en Commun d’une démocratie communale et locale à repenser et construire.
Clementine Autain est ensuite intervenue sur la perte du sens de la notion de République : quand une partie de la gauche, se retrouve avec la droite, l’extrême droite pour dénoncer l’islamo gauchisme, le wokisme, il est indispensable de tenir bon sur la perspective d’une république laïque, sociale, féministe où les mots de liberté, d’égalité ne seront pas usurpés : c’est la condition pour enrayer la montée de l »extrême droite. Bien entendu, elle a aussi développé sur le combat à mener en solidarité avec le peuple ukrainien contre l’impérialisme russe en soulignant la complexité des problèmes posés (comment aider le peuple ukrainien à s’autodéfendre, la question de la sortie de l’OTAN…) Elle a aussi évoqué son combat réussi contre l’endométriose à l’Assemblée tout en appelant le gouvernement à passer à l’acte. Elle a conclu en insistant sur l’espoir et la mobilisation nécessaire pour faire parvenir l’Union Populaire au second tour.
Cette réunion s’est conclue comme d’habitude par une Marseillaise et par une Internationale reprise chaudement par la salle ! Alors, comme dit l’affiche de campagne « un autre monde est possible », les discussions se sont poursuivies autour d’un verre pour qu’un second tour soit possible ! Et beaucoup de monde était présent sur le marché dimanche matin pour continuer !
Bernard Galin