Mardi dernier, 3 mai, les médias ont relayé deux informations plus qu’inquiétantes concernant les droits des femmes.
Selon l’AFP, des responsables talibans de Herat, « la ville la plus progressiste d’Afghanistan », ont demandé aux moniteurs des auto-écoles de ne plus délivrer de permis de conduire aux femmes. Information non démentie.
Selon le site Politico, la Cour suprême des Etats-Unis s’apprête à supprimer le droit à l’avortement. Le projet dévoilé renverrait à chaque Etat la possibilité d’adopter sa propre législation, donc de décider, si celui-ci le souhaite – au moins une douzaine d’Etats se sont prononcés dans ce sens – de rendre l’interruption volontaire de grossesse (IVG) illégale. Information non démentie
Entre le pays qui domine la planète et celui qui compte parmi les plus pauvres du monde, les contextes nationaux ne sont bien sûr pas analogues.
Les domaines concernés (permis de conduire, droit à l’IVG) sont évidemment très différents.
Mais il s’agit bien d’un même phénomène, la guerre contre les femmes.
La logique à l’œuvre est bien la même : encore et toujours, limiter puis détruire les droits des femmes à disposer d’elles-mêmes, de leurs corps et de leurs vies.
Ces droits conquis par des siècles de luttes sont aujourd’hui menacés par les talibans d’Herat comme par ceux de Washington.
Au nom d’une idéologie mortifère : la Vérité révélée.
Autrement dit : l’obscurantisme religieux, qui demeure le principal vecteur du patriarcat.
Hier comme aujourd’hui.
Ici comme ailleurs.
François Coustal