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Franc succès du meeting de l’Union Populaire à Besançon.

Tout a commencé par une joyeuse cohue sur le parvis du Kursaal, la plus grande salle du centre-ville de Besançon, d’une capacité de 1000 personnes. Par chance, ce lundi, 27 mai, il ne pleuvait pas. Rigolade, embrassade, échange de poignée de main et petit salut de loin en attendant que le service de sécurité fasse passer la foule.

Au programme de ce meeting de la FI en soutien à la candidature de Manon Aubry (qui était sur un plateau télévisuel au même moment), Séverine Vezies, animatrice locale FI et candidate sur la liste, Anthony Smith, inspecteur du travail, également candidat, Aurélie Trouvé, députée du 93 et Jean Luc Mélenchon. Dans un tempo parfaitement maitrisé, Séverine a rappelé dans quelle condition, elle, fille de la « Peuge » (Peugeot) du pays de Montbéliard, elle a débuté son engagement à la FI qui l’a conduite à être candidate à plusieurs élections. Anthony Smith, très percutant, a présenté la question du travail, de sa dégradation et fait le lien avec la soi-disant « Europe sociale ». Sous les vivats du slogan des Gilets jaunes, « On est là, on est là, pour défendre les travailleurs, nous on est là », il a achevé son discours. Ingénieure agricole de formation, Aurélie a décliné la partie agricole du programme, insistant sur la nécessité d’une agriculture paysanne, en rupture avec l’agro-business.

Dans une salle survoltée, Jean Luc Mélénchon a débuté son discours en évoquant la figure de Charles Piaget, le leader du conflit Lip, sur la tombe duquel il s’était rendu la veille. Il a poursuivi son allocution dans une veine humaniste sur la dénonciation du racisme pour introduire la thématique de la Palestine (le bombardement du camp de réfugiés de Rafah avait eu lieu la veille), soulevant l’enthousiasme de la salle. Il a d’ailleurs fait applaudir Mahmood, jeune luthier palestinien, dont la mère avait pu quitter Gaza quelques jours plus tôt. L’émotion était au maximum dans la salle. Le ton professoral a succédé pour expliquer en détail la situation de la Kanaky et dénoncer le néo-colonialisme français dans cette partie du monde. Il a longuement exposé ensuite de manière plus détaillée la place de l’Europe dans les politiques publiques françaises, égratignant au passage Raphael Glucksman et le social-libéralisme européiste.

Entrecoupé de slogans et de fervents applaudissements, le meeting s’est un peu étiré, avant que l’appel final à la mobilisation ne conclue une soirée devant une salle archi-comble. Reste à transformer cet enthousiasme en résultats d’ici quelques jours.

Georges Ubbiali