Je partage beaucoup de points développés dans la contribution de Samy. Pour toutes les raisons qu’il évoque ( poids de défaites cumulées, désorientation, découragement, etc .. ) la radicalité nécessaire à une échelle suffisamment large pour gagner des combats sociaux et écologiques combinée à une traduction politique et électorale n’est pas au rendez vous. Même si l’analyse vaut d’ être nuancée, toutes les formations de la « gauche radicale » dans sa diversité, ont reculé. Du coté de la FI nous n’avons pas réussi à convaincre les classes populaires tentées par l’abstention ou le vote RN. Et le vote d’une grande partie des classes moyennes qui s’était de façon conjoncturelle porté sur Mélenchon s’est déplacé du coté des forces plus modérées ( EELV et néo-PS désormais dans l’opposition ).
L’orientation de la Fi et ses « options stratégique s» sont elles les causes d’un revers électoral ?
Le faute en est-elle à un programme défaillant ? Aux colères ou aux saillies verbales de JLM ? Plus sûrement hélas nous sommes pris dans la nasse du rapport de force imposé par un néolibéralisme entré dans une phase de radicalisation, d’instrumentalisation totalitaire des institutions et d’éradication des vecteurs de résistance. Peut être Samy ( mais je ne suis pas certain qu’il y ait là matière à divergence ) n’insiste-il pas assez sur la politique voulue de destruction et/ou de soumission des forces qui s’opposent à domination néolibérale globale. Syriza d’avant la capitulation de Tsipras l’a éprouvé. Toute proportion gardée, la FI en a été également victime, avec hélas à « gauche » assez peu de solidarité du côté de ceux à qui ne déplaisaient pas les tentatives de mise hors d’état de nuire d’un mouvement qui bouleversait leur plan. Combiné au rapport de force dégradé, ce travail de sape a porté ses fruits. Pour être plus crédibles, les critiques internes et publiques faites à la FI gagneraient à le rappeler.
Il est vrai que toutes les attaques dont nous avons été l’objet ont également mis en évidence le caractère inadapté de la structuration et du mode de fonctionnement de la FI pour construire et faire exister dans la durée une force politique démocratiquement organisée apte à analyser, répondre au mieux aux mauvais coups, élaborer, décider et agir collectivement. A cela, oui il faut remédier, non pas tant par des coups médiatiques ou des appels donneurs de conseil. Plutôt par l’action réfléchie et concertée, en animant à tous les niveaux des collectifs militants désireux de penser et d’agir en ce sens. Sur cette base nous – EI – pouvons avoir une utilité et jouer un rôle modeste mais réel de ferment politique et d’organisateur.
Notre orientation ne se réduit pas à l’affrontement et à la « haine de classe » mais elle l’ assume.
A moins évidement que le problème soit autre et que soit mise en question sur le fond la ligne politique de la FI. Mais en ce cas discutons en sérieusement. Qu’est ce qui ne va pas dans l’orientation générale de la FI ? Qu’est ce qui fait que son profil général et ses options stratégiques puisque le terme est employé repousseraient au lieu de rassembler ? Est-ce le goût immodéré du « clash » et de l’affrontement ? On peut discuter des mots et des façons de s’exprimer mais franchement, sommes nous dans un temps qui devrait pousser à nous modérer, à faire mine de s’accommoder du mode de pensée et d’expression de nos adversaires, et pour ne pas effrayer, à faire semblant de croire que la conflictualité n’est pas inéluctable ? Comment ne pas voir que c’est la morgue et le mépris des puissants qui engendre une haine de classe justifiée ? Constatons d’ailleurs que Ruffin l’assume sans dommage particulier pour son image et sa popularité.
Un nouvel imaginaire émancipateur, oui mais adossé à une perspective stratégique crédible.
Sommes nous coupables de ne pas mettre nos propositions politiques en perspective avec un horizon émancipateur ? Qui pourrait être contre ? Le problème avec l’usage de termes aussi généraux est leur caractère fort peu opératoire puisque chacun sait que l’horizon n’est atteignable… qu’à l’infini. Alors quoi ? Ranimer tous les soleils ? Indépendamment du bilan carbone de l’opération on peut être séduit pas le lyrisme de la formule. Mais qu’est ce à dire ? Faut-il davantage convoquer des utopies contemporaines pour composer un nouvel imaginaire émancipateur et réactiver le principe d’espérance qui ferait défaut ? Sans nul doute. Mais nous même – EI – pourquoi ne le faisons nous pas ou si peu ? L’une des raisons n’est-elle pas celle que pointait Daniel Bensaïd dans L’éloge de la Politique profane : « Les lendemains de grandes défaites sont fertiles en repousses et effervescences utopiques… C’est aussi le cas des dernières décennies sous les coups de la poussée libérale ; Lorsque le nécessaire et le possible ne jointent plus, le temps vire à l’utopie… L’obscurcissement de l’horizon d’attente est propice aux rhétoriques qui mêlent le rêve d’une autre monde et la résignation à l’ordre existant ». OC. p. 179.
Il ne s’agit pas de récuser les utopies mais de les lier à une réflexion stratégique qui aujourd’hui s’éclipse ou fait défaut. Dans le gros livre ( 613 pages) qu’il consacre aux Utopies réelles, Erik Olin Wright recense quelques alternatives d’ores et déjà présentes avant de passer en revue les stratégies de transformation qui pourraient permettre leur généralisation. Mais les deux registres de réflexion s’avèrent singulièrement décevants. Coté utopies sont recensés les budgets participatifs municipaux, wikipédia, les coopératives autogérées de Mondragon et.. le revenu de base inconditionnel. Bon. Quant aux stratégies de transformations, une fois récusées les eaux chaudes de la transformation par rupture et en miroir les eaux fraîches de la transformation symbiotique ( variante du mouton que l’on ferait cuire sans qu’il s’en aperçoive ) restent les eaux tièdes de la « stratégie interstitielle » qui « érode les limites contraignantes du capitalisme ». Pour conclure par l’invitation à « renforcer le pouvoir d’agir social ». Sommes nous vraiment beaucoup plus avancés ?
La question centrale aujourd’hui est bien celle de la stratégie. Le programme souhaitable n’est bien sur pas indifférent mais il est subordonné aux voies et aux moyens qui permettront de le réaliser. Il en va ainsi de celui de la FI – L’avenir en commun et les livrets thématiques– et de la stratégie de la révolution citoyenne. Maintenir vivants l’un et l’autre suppose leur remise en chantier en fonction des contextes et des échéances. Et c’est en cela qu’une organisation démocratique est l’outil le plus adéquat et le plus efficace pour le faire. Mais reconnaissons tout de même que bien des ajustements se sont opérés à l’occasion des élections européennes et que pour beaucoup ils allaient dans le bon sens qu’il s’agisse du choix de Manon Aubry comme tête de liste symbole d’ouverture et d’ancrage à gauche, d’une démarcation nette par rapport au souverainisme ou d’une nouvelle lecture de l’articulation PlanA/PlanB centrée sur la désobéissance aux traités. Est-ce vraiment très différent de ce que nous préconisions ? Quant à la campagne à proprement parlé, mis à part des initiatives à coté de la plaque comme les holovan, avons nous à rougir de la multiplication des réunions publiques dans des lieux et sur des thèmes diversifiés avec des candidates et candidats complémentaires, souvent passionnés , compétents et ouverts à l’échange ? Faut-il passer cela par profits et pertes au regard de la médiocrité des résultats électoraux ?
Et maintenant ?
Bien des scénarios sont possibles quant à l’avenir de la FI. L’un peut être qu’une fois la « poussière retombée » rien ne change. Je pense que nous serons d’accord pour le récuser. Un autre serait l’éclatement de la FI et il devrait théoriquement nous alarmer. Sauf peut être pour ceux qui, simple spectateurs ou éternels Cassandre, ne sont jamais réellement impliqués dans la construction et l’animation de la FI et qui mettent à profit nos difficultés pour nous rappeler combien ils ont été lucides et nous faire injonction de passer à autre chose. Mais deux autres scénarios méritent plus d’attention et de respect. L’un est celui du dépassement de la FI. Il suppose au moins deux conditions : un large accord obtenu au terme d’un réel débat au sein de la FI d’une part et l’existence des forces, d’équipes militantes et de partenaires prêts à se joindre à cette aventure. C’est seulement à ces deux conditions qu’un processus constituant d’une nouvelle force pourrait valablement s’engager. Dans l’immédiat on peut raisonnablement douter que ces conditions soient remplies. Pierre Khalfa semble prêt à le reconnaître lorsqu’il dit qu’il n’y a pratiquement aucune chance que cela se réalise mais que précisément pour cette raison nous n’avons rien à perdre à le tenter. Sauf que l’argumentation est assez réversible : tenter des choses que l’on sait impossibles à réaliser et vouées à l’échec peut avoir un effet démoralisateur.
Pour une transformation démocratique et une refondation de la FI assumée et assurée de façon collective et responsable.
Un autre scénario est toutefois envisageable : celui d’une transformation démocratique et d’une refondation de la FI assumée et assurée de façon collective et responsable. Et donc pas un « big bang » façon coup de pied dans la fourmilière. Cette perspective de transformation peut avoir l’oreille et être en phase avec de nombreuses équipes militantes qu’irritent autant l’immobilisme et la surdité du noyau dirigeant de la FI à l’égard de ce qu’ils expriment (besoin d’information, de réel débat, de transparence, de budget partagé, de co décision) que les envolées médiatiques de personnalités qui s’expriment hors de toute préoccupation collective. Rien ne garantit le succès d’un tel scénario… surtout si nous ne faisons rien pour le faire avancer. D’où la question qui se pose à nous : le centre de gravité de notre intervention se trouve-il dans la FI ? Voulons nous dans les mois qui viennent être des artisans actifs de sa souhaitable et possible transformation en se considérant comme également comptable des réussites ( pour prendre appui sur elles ) et des échecs ( pour y remédier ).1 C’est à mon avis par là que nous pouvons le mieux envisager une « saison 2 » de la FI et une « refondation » qui reposerait sur des fondations et non sur du vent.
Soyons conscients qu’un tel scénario laisserait exister un temps du moins des orientations pour partie contradictoires. Si le retour à l’Union de la gauche semble une option théoriquement refusée (sauf peut être du coté du courant Maurel), il ne faut pas gratter beaucoup pour voir que l’Union de la gauche évacuée la porte revient par la fenêtre des municipales. En miroir, la tentation d’une ligne populiste et souverainiste existe à des degrés divers chez des camarades du PG et ex PG, sous une forme caricaturale chez Garrido, mais avec des variantes plus présentables qui peuvent entrer en résonances avec une partie de la base de la FI. Et ce d’autant plus que la tache la plus urgente et la plus fondamentale est bien de s’adresser aux classes populaires et d’essayer par l’action et la pratique de les convaincre. Bien plus en tous cas que de faire discuter entre eux les morceaux épars d’une gauche certes prête à débattre de tout mais dépourvue de boussole stratégique solide. Sans rien concéder au souverainisme populiste, il reste, j’en suis persuadé, la possibilité de défendre une ligne radicale et unitaire à la fois, anticapitaliste et écosocialiste et.. c’est selon moi le véritable apport de notre culture, autogestionnaire. Simplement, nous ne ferons pas avancer une telle ligne en ramenant de l’extérieur des interlocuteurs dont la FI est le cadet de leur soucis (voire pire un obstacle à leurs plans).
Ces éclairages doivent permettre de juger de l’apport des divers textes soumis aux échanges en vue de notre réunion nationale du 15 juin. Dans son principe et toute une partie de son contenu, la contribution destinée à faire des propositions pour l’évolution de la FI ne pose pas de problème particulier, même si je reste très dubitatif sur ce qu’aurait du être la ligne juste à l’égard du mouvement des Gilets Jaunes et des mobilisations climat, les deux se développant sur des bases qui rejetaient explicitement les mouvements politiques. Il en va de même, là aussi à quelques nuances prés, sur la contribution « municipales ». J’ai dit par contre mon incompréhension du texte dit « force radicale » tant il me semble confus et difficilement applicable. Constituer un pole « anticapitaliste et écosocialiste » au sein d’une fédération qui n’existe pas et dont nul ne sait pour l’instant sous quelle forme et avec qui elle pourrait exister a quelque chose d’un peu curieux et prématuré. Et ce d’autant plus que les partenaires potentiels ciblés (PG, NPA, Printemps du communisme, Ecologie sociale, GDS) s’accordent sur un seul point en terme de projet politique : ce point est qu’ils ne sont d’accord sur rien. Décider par conséquent de ne pas en faire une priorité serait sage.
Ouvrir des fenêtres ou enfoncer des portes ouvertes .. sur le vide ?
Mais l’essentiel est peut être ailleurs et en particulier autour de l’initiative « big bang » et de ses prolongements annoncés. On peut être à la fois perplexe et un peu amusé de se voir asséné que « le pire serait de continuer comme avant » tout en usant d’une méthode et d’une rhétorique qui concentrent bien des errements et des échecs passés ainsi que Jean Pierre le rappelle (: « Arc-en-ciel », « Refondation », appel de Politis, Ramulaud, « Chantiers de l’espoir » ) le tout en nous assurant de l’impératif catégorique de « Faire du neuf », « ouvrir les portes et les fenêtres », « refonder la gauche » , etc.
Mais comme les initiateurs qui viennent de chez nous ne sont pas des perdreaux de l’année, on peut raisonnablement penser qu’ils ont pris quelque distance avec tout cela et que leur objectif réel est autre. On gagnerait à le dire clairement : il s’agit de tourner la page de la FI en prenant appui sur son échec électoral et de tenter de recomposer un nouvel espace politique. Le passé a montré que la première phase de l’opération peut être un succès et qu’un grand nombre de signataires a des attentes tout à fait sincères. En gros, tant que l’on ne discute ni programme, ni stratégie, ni élection, ni action (par exemple pour reconquérir les classes populaires qui ont voté RN) tout va bien. Quelques médias peuvent même ouvrir leurs colonnes et leurs micros puisque l’on tape sur JLM. La difficulté vient après, lorsqu’il ne s’agit plus de dire qu’il faut faire mais de faire. Aujourd’hui, avec les rapports de force et le champ politique structuré comme il l’est, on voit mal quel espace pourrait être conquis. Le mouvement social (version Gilets Jaunes, mobilisation climat ou syndicats ) ne montre ( et cela peut se comprendre) aucune appétence avec un projet de « recomposition de la gauche » fut elle (un peu..) radicale. Du coté politique, entre EELV qui prend la main, un PC marginalisé mais de plus en plus gagné à une ligne identitaire, une extrême gauche des plus sectaires et… des équipes militantes de la FI sous le choc mais qui ne voient pourquoi elles devraient se laisser plumer, on ne voit pas trop comment cela pourrait fonctionner. Si le choc du big bang se borne à détacher quelques bouts de Printemps du communisme, une partie d’EI, voire d’Ensemble canal historique, et diverses personnalités du monde universitaire et intellectuel, ça va pas trop le faire.. sans même parler de la candidature unitaire et rassembleuse pour 2022 puisque, promis, juré, personne n’y pense.
Bien sur le droit à l’expérimentation existe. Mais il est clair qu’un tel projet et sa mise en œuvre ne peuvent pas rassembler les équipes militantes d’EI. Si l’on songe par exemple aux villes, aux secteurs et aux régions où l’on a beaucoup travaillé pour être une référence politique et organisationnelle pour la FI, pourquoi devrait-on brader la position acquise pour se lancer dans ces « chantiers de l’espoir » bis. C’est tout simplement inconcevable. Et cela n’a rien à voir avec notre autonomie politique et notre droit à l’expression. Il s’agit simplement de savoir si nous sommes toujours dans et de la FI, si nous sommes partie prenante de son avenir ou si nous sommes ailleurs et indifférents à son devenir.
Retour à la question stratégique.
Nous avons prévu une journée pour en discuter et c’est bien ainsi. Deux remarques toutefois sur l’intérêt qu’il y a à intégrer cette question aux débats qui traversent la FI. La référence centrale à la « révolution citoyenne » a induit plusieurs lectures de cette dernière qui ne s’accordent pas toujours avec la réalité politique et son évolution. En premier lieu, il existe au sein de la FI sur fond de triomphalisme ( peut être est-ce en train de changer ) une tendance pour le moins excessive à qualifier de « révolution citoyenne » des processus de mobilisation sociale, d’auto organisation et de revendications démocratiques certes tout à fait remarquables et riches d’alternatives en germes (c’est le cas du mouvement des Gilets Jaunes) mais qui ne se projettent pas dans l’idée que la suite passe par la conquête de positions institutionnelles au travers de victoires électorales.. dont la notre. Les voies et les moyens permettant d’engager un processus constituant en vue de la conquête et de l’exercice démocratique du pouvoir font donc partie d’une équation à résoudre.
Cette erreur de perspective va de pair avec une conception trop linéaire et pré déterminée des étapes de la marche en avant vers la conquête du pouvoir. D’où l’idée que les échéances politiques et électorales institutionnellement prévues (législatives, européennes, municipales, départementales et régionales) sont autant de paliers renforçant notre crédibilité et nous plaçant sur orbite pour la bataille décisive de 2022. A l’évidence ce n’est pas ce qui se passe. La discordance des temps, des espaces et de registres de mobilisation domine. Il ne s’agit pas de sous estimer l’enjeu présidentiel de 2022. Mais d’intégrer que la conjonction des offensives, des fractures ouvertes et de crises écologiques, sociales, politiques et géostratégiques d’une ampleur et d’une intensité inédites, rend tout calcul à moyen terme extrêmement aléatoire. Le cours et la nature même des révolutions qui pourraient advenir n’y échappe pas. Difficile dira-t-on de se préparer à l’imprévisible et de conjuguer une analyse lucide des désastreuses avancées du néo libéralisme global et le guet de possibles alternatives inscrites au creux des résistance et des luttes. Mais n’en a -t- il pas toujours été ainsi ? La mise en évidence chez Marx des mécanismes implacables du capital pour asservir totalement les classe dominées se combine avec une autre logique : la logique stratégique de l’affrontement et de la lutte. Le dernier mot est à l’organisation de celle-ci.
Pour revenir au constat fait au début de ce texte, l’écart observé entre la radicalité nécessaire à notre camp social pour commencer à reprendre la main et son absence d’existence suffisante ne doit conduire ni au découragement, ni à l’attentisme ni à la révision à la baisse de nos objectifs ni à la fuite en avant. Constater qu’à un moment donné la marche a été jugée par les nôtres trop haute à franchir invite plutôt à rechercher le meilleur chemin pour, demain, surmonter l’obstacle. La recherche collective de cette voie nous oblige. Elle suppose également de ne pas s’engager dans des impasses.
Francis Vergne. Le 6 juin 2019.
1A cet égard je reste un peu pantois face au panégyrique développé par certains sur le temps merveilleux des présidentielles. Rappelons tout de même que la démarche de JLM et le la FI fut sévèrement critiquée par beaucoup ( dont une partie de ceux qui aujourd’hui l’encensent ) et ne fut progressivement ralliée et non sans réserves jusqu’aux législatives comprises qu’au fur et à mesure que les sondages grimpaient et que les scénarios bâtis sur du vent s’effondraient.