Dans un communiqué en date du 2 février, le groupe pharmaceutique américain Pfizer estime que les ventes de son vaccin contre la Covid 19 lui rapporteront environ 15 milliards de dollars en 2021, ce qui pourrait lui dégager une marge, avant impôt, de 25 à 30%.
Et en conséquence, le bénéfice de l’action serait révisé à la hausse entre 3,10 et 3,20 dollars contre 3 à 3,15 auparavant.
De son côté, Sanofi, dont la mise au point d’un vaccin anti-Covid n’a pas abouti, annonce un bénéfice net de 12 milliards d’euros en 2020 ce qui lui permettra de verser 4 milliards à ses actionnaires. Et ce qui ne l’empêchera pas de supprimer 400 emplois.
Les entreprises du Big Pharma ne sont pas des entreprises philanthropiques. Même en période de pandémie avec plus de 2 millions de morts dans le monde, leur objectif prioritaire c’est la recherche de la rentabilité à court terme, de faire un maximum de bénéfices afin de bien rémunérer leurs actionnaires.
Du fait de la situation difficile dans laquelle les gouvernements ont mis la recherche publique, les entreprises pharmaceutiques se trouvent en position de force pour négocier des contrats juteux avec les Etats, l’Union européenne et laisser à l’abandon les pays trop pauvres pour payer.
Quitte à ne pas respecter leur engagement en terme de livraison.
Le droit à la santé, à être protégé contre l’épidémie doit être exclu de la sphère de la marchandisation.
Il faut que les vaccins deviennent un bien commun, hors de l’appropriation privée, et les brevets passés sous le régime de la licende d’office permettant de mobiliser tous les moyens de production nécessaires pour fabriquer les vaccins dont l’humanité a besoin pour se protéger.
Plus que jamais, nous avons besoin d’ un pôle public du médicament, de redonner à la recherche publique tous les moyens dont elle a besoin et d’un service public de la santé qui ne soit pas soumis à des exigences budgétaires qui l’obligent à fermer des lits, fusionner des hôpitaux et à sous-payer ses personnels.
Le 7 février 2021