Les résultats de l’élection européenne en France sont désormais connus. Sous l’impulsion de Manon Aubry, la France insoumise a fait une campagne très dynamique et a atteint 10 % malgré l’intensité de la bataille menée contre elle. La liste de l’Union Populaire a permis un vote clair en faveur de la justice sociale, du droit international et de l’écologie.
Mais, dans un contexte d’effondrement de la Macronie – qui est discréditée et sèchement battue – ces résultats placent l’extrême droite via le Rassemblement National en position d’accéder au pouvoir.
La dérive antisociale, autoritaire et réactionnaire d’Emmanuel Macron et de ses gouvernements successifs a ouvert la voie à une alternance sous la domination du RN. Avec la dissolution prononcée dans ces conditions et une élection organisée en moins de trois semaines, Macron prend le risque calculé de leur livrer les clés de l’Assemblée Nationale.
Ce risque majeur modifie radicalement la situation et représente désormais sa coordonnée politique centrale. La gauche dans son ensemble, doit immédiatement – car le temps presse ! – prendre toute la mesure de l’urgence à laquelle nous sommes confronté·es.
Or, l’autre enseignement de la situation, c’est que seule la gauche, sur la base de ses scores cumulés, peut prétendre empêcher cette catastrophe. Cela suppose le rassemblement des forces qui ont constitué ensemble la NUPES en 2022 pour empêcher l’extrême-droite de l’emporter aux prochaines élections législatives.
Un tel rassemblement, sur un programme se situant au niveau du programme partagé de 2022, peut susciter un réveil de la société et un sursaut salutaire. Il peut engager une dynamique de résistance parmi les forces organisées au sein du mouvement syndical et du monde associatif, dans la population, le monde salarié, les classes populaires et la jeunesse… Une telle dynamique sociale est la seule capable d’empêcher l’extrême-droite de l’emporter. Pour la réaliser, l’union des gauches et des écologistes est un impératif et une urgence absolue.
Il faut choisir : donner les clés de Matignon aux fascistes en se divisant ou choisir de constituer le bloc de gauche et l’emporter.
La victoire est possible. Un gouvernement de gauche doit se mettre en place dès l’été !
Le Collectif d’animation nationale de la GES.