A la veille du mouvement des « gilets jaunes » du 17 novembre, les élus de la France Insoumise ont soumis au vote du Conseil régional Occitanie une déclaration « Hausse des carburants, pouvoir d’achat et écologie ». Celle-ci affirmait que les préoccupations qui s’expriment sur la question du pouvoir d’achat sont justes. Elle proposait au Conseil régional de se prononcer pour une baisse des taxes sur les carburants du quotidien et l’élargissement de la TICPE au kérosène des avions, aujourd’hui exempté. Enfin, il s’agissait de demander l’orientation de la totalité de la fiscalité « écologique » vers la transition écologique et les transports durables. Malheureusement, cette déclaration n’a recueilli que 10 voix pour (les 4 élus FI, 4 PCF, 2 PS) 81 voix contre (élus de droite, Radicaux, PS, 4 EELV,), 17 abstentions (10 EELV, 2 PCF, 3 PS, 2 FN) et 35 (FN) ne prenant pas part au vote.
Dans le cadre du Débat d’Orientation Budgétaire, les élus insoumis ont ensuite proposé comme pierre angulaire des politiques régionales l’anticipation dans tous les domaines des impacts du dérèglement climatique en menant des politiques vertébrées par le respect et la protection de notre écosystème.
Les élus FI ont notamment soumis au vote un amendement pour affirmer l’opposition du Conseil régional au Grand Projet Inutile, anti-écologique et anti-social d’autoroute Castres-Toulouse : « Cette autoroute concédée serait la plus chère de France (7,50 euros pour 61 kilomètres) et le Conseil régional est pourtant appelé à verser une subvention d’équilibre de 59 millions. Le Conseil régional privilégie le désenclavement de Castres par le réaménagement et la mise en sécurité de la route existante et les investissements pour améliorer la liaison TER entre Castres et Toulouse. Le Conseil régional ne versera donc pas de subvention d’équilibre au projet autoroutier ».
Cet amendement a réuni 8 voix pour, 126 contre et 20 abstentions. Pourtant, l’opposition à cet équipement autoroutier était au cœur des engagements de campagne de la liste Nouveau Monde en Commun qui réunissait également les candidats EELV et PCF qui tournent maintenant le dos à leurs engagements.
Les conseillers régionaux de la France Insoumise continueront à rendre compte de leurs propositions et de leurs votes, à relayer les luttes sociales et écologiques, à respecter leurs engagements électoraux et la charte éthique et démocratique qu’ils ont signé.
Myriam MARTIN, Jean-Christophe SELLIN et Guilhem SERIEYS, conseillers régionaux d’Occitanie