La semaine passée, la quasi-totalité des député·es du Parti Socialiste avait refusé de voter la censure du gouvernement Bayrou, une motion pourtant soutenue par l’ensemble de leurs partenaires du Nouveau Front Populaire (communistes, insoumis et écologistes).
Aujourd’hui, alors qu’un nouveau 49.3 a été activé sur le PLFSS (budget de la sécurité sociale), les député·es socialistes ont réitéré leur refus de voter la censure, malgré l’appel unanime des autres groupes de gauche à se positionner clairement contre ce projet de loi comptant parmi les plus austéritaires de la Ve République.
Ce choix met en péril les fondations mêmes sur lesquelles le NFP s’est construit et qui nous ont permis, en juillet dernier, d’arriver en tête des élections législatives et d’écarter le RN d’un pouvoir à portée de main.
Ces non-censures offrent un temps précieux au camp macroniste et démobilisent celles et ceux qui espèrent une rupture franche avec le système actuel, tout en renforçant l’extrême droite en embuscade.
Le maintien de l’unité du NFP autour d’un programme de transformation sociale, écologique et démocratique constitue le meilleur rempart face au RN et à la dérive autoritaire, raciste et écocidaire du système actuel. Nous appelons donc le PS à revenir sur le chemin commun initié en 2022, celui d’une alternative au macronisme large, unitaire et crédible sur la base d’un programme de rupture, le seul qui permette une mobilisation des classes populaires. Nous appelons tous les partenaires du NFP à renouer avec un dialogue respectueux, sans invectives ni amalgames. Il faut construire le NFP de la base au sommet, à l’Assemblée nationale, dans les luttes et dans les urnes.
Dans un paysage politique marqué par une poussée néofasciste en Europe et dans le monde, le NFP doit tirer les leçons du cycle politique actuel : on ne gagne pas en se compromettant avec le macronisme et en se divisant.
Communiqué de la Gauche Écosocialiste du 11 février 2025