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Brésil : il va y avoir une explosion des cas de Covid-19

Entretien sur RT France de notre camarade Franck Gaudichaud, professeur en histoire et civilisation de l’Amérique latine à l’université Toulouse Jean-Jaurès. Franck Gaudichaud, merci d’être avec nous sur RT France. On observe d’un côté des villes comme São Paulo – c’est le poumon économique du pays – qui poursuivent leur confinement de par la volonté des gouverneurs d’État mais aussi des maires. Et puis, de l’autre, on entend ce président qui continue à dire que le confinement ne sert à rien. Qu’est-ce que ça montre, finalement ? Que le président brésilien

Le SARS-COV2, beaucoup plus qu’un déclencheur de crise…

La crise du Coronavirus est sans précédent. Elle ne peut être saisie ni comme crise sanitaire, ni comme crise socio-économique, ni même comme combinaison des deux mais seulement dans sa réalité de crise globale, à la fois sanitaire, sociale, économique et écologique, c’est-à-dire systémique. Cette crise est en fait la première crise vraiment totale, la première crise de l’Anthropocène. À ce titre, elle marque un tournant historique d’une importance majeure et place l’humanité plus clairement que jamais devant un choix de civilisation fondamental : écosocialisme ou barbarie. Le caractère systémique

« Sur l’annulation des dettes publiques détenues par la BCE….»

L’économiste Jean Pisani-Ferry, dans sa chronique au Monde du 16 mai « Annuler la dette, c’est toujours en transférer le fardeau à d’autres », s’en prend à celles et à ceux qui préconisent que la Banque centrale européenne [BCE] pourrait sans dommage aucun annuler les dettes publiques qu’elle détient. Rappelons que, à la suite de sa politique d’achat de titres publics, la BCE, par l’intermédiaire des banques centrales nationales, détient un pourcentage important de la dette publique des Etats membres de la zone euro. Il note à juste titre que, face à l’effondrement économique qui nous guette, « ce

Coronavirus : des masques gratuits pour toutes et tous !

La pandémie de Covid-19 a nécessité la mise en œuvre de mesures de confinement sans précédent en France. À l’heure où Emmanuel Macron a lancé un déconfinement hasardeux, il est indispensable de garantir l’accessibilité des protections sanitaires indispensables pour endiguer l’épidémie. En effet, avec la reprise progressive des activités, les contacts entre les personnes se multiplient. Pour éviter l’apparition d’une deuxième vague de l’épidémie, il faut impérativement limiter les nouvelles contaminations. Il est indispensable de généraliser le port du masque dans la population et le rendre obligatoire dans les lieux publics. Pour ce faire,

Déconfinement le 11 mai : incurie du pouvoir

Si le confinement ne peut être maintenu sur une longue durée, pour des raisons multiples, il faut cependant organiser le déconfinement dans des conditions sanitaires optimales. Ce n’est pas l’option du gouvernement depuis le début de la crise. Chaque jour a illustré l’impréparation, l’incapacité  du gouvernement à penser l’intérêt général par la planification, la réquisition des industries textiles pour fabriquer les masques, la mobilisation des laboratoires et des capacités industrielles pour fabriquer les tests. Tout cela couvert par son lot quotidien d’atermoiements, de décisions contradictoires et de mensonges. La décision monarchique du chef

Au Conseil régional Occitanie, il faut déconfiner… la démocratie

Depuis le début de la crise sanitaire et les mesures de confinement, jamais les élus régionaux n’ont été associés à quoi que ce soit ni mobilisés pour des actes d’intérêt général. Nous avions pourtant fait des propositions en ce sens lors de la commission permanente du 3 avril. Dans cette période, l’intelligence collective devrait être mise au service de la mobilisation sanitaire. Au contraire, aujourd’hui un nouveau pas est franchi. Les commissions sectorielles qui visent à délibérer collectivement sont purement et simplement supprimées sous couvert de la loi d’urgence sanitaire alors

Pour une école de l’émancipation

L’école à la maison à cause du confinement, s’est révélée souvent difficile voire impossible pour de nombreux élèves. Contrairement à ce qu’a affirmé Jean Michel Blanquer, la continuité pédagogique ça n’existe pas. Ce qu’a révélé cette période c’est l’explosion des inégalités. Il est temps de redéfinir un vrai projet émancipateur pour l’école. L’épidémie du covid 19 a conduit à l’arrêt, pendant près de 2 mois, de tous les établissements dans notre pays, écoles, collèges, lycées. Une reprise dans les écoles maternelles et primaires, échelonnée à partir du 11, a été

Anticapitalistas quitte Podemos

Le 28 mars dernier s’est conclu un processus de consultation interne, au cours duquel Anticapitalistas a décidé de quitter Podemos. 79 % des militantes et militants ont participé, 89 % d’entre elles et eux ont voté pour, 3 % contre et 7,5 % se sont abstenus. Nous avons décidé d’attendre jusqu’à aujourd’hui pour le rendre public : notre priorité a été d’être attentifs à la pandémie Covid-19 qui frappe durement le pays et qui affecte fondamentalement les secteurs les plus vulnérables des classes populaires. Pour nous, co-fondateurs de cette organisation,

L’économie mondiale en plein chaos

« N’importe quel enfant sait que toute nation crèverait, qui cesserait le travail, je ne veux pas dire pour un an, mais ne fût-ce que pour quelques semaines. » La pandémie a profondément désorganisé l’économie mondiale. Plutôt que de chercher à faire des prévisions, cet article voudrait montrer pourquoi c’est un exercice impossible. La logique de cette crise est en effet inédite, et la manière d’en sortir va dépendre de facteurs non seulement économiques, mais aussi sanitaires et socio-politiques. On insistera plus longuement sur les conséquences de cette crise pour la

Les fourmis contre les cigales : la revanche de la Cour constitutionnelle allemande

Ce mardi 5 mai 2020, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a rendu un arrêt qui risque bien de faire date. Par sept voix contre une, les juges constitutionnels allemands viennent, en effet, de rejeter les très nombreuses plaintes qui avaient été déposées par des eurosceptiques allemands contre le programme de rachat de titres, initié par la BCE en 2014 et élargi aux titres souverains en mars 2015. En évitant aux taux d’intérêts de diverger excessivement entre pays membres, ce programme-ci avait au moins permis d’éviter l’explosion en vol de la

11 mai : priorité à la santé ! Un revenu pour toutes et tous !

La crise du Coronavirus est loin d’être terminée. Mais peut-être une première étape s’achève-t-elle en France avec la perspective de la fin du confinement. Le confinement ne peut être maintenu sur une longue durée, pour des raisons sociales et économiques évidentes. Mais il faut organiser le déconfinement pour qu’il soit possible dans des conditions optimales sur le plan sanitaire, ce qui nécessite le respect du droit de retrait sur les lieux de travail là où la protection sanitaire n’est pas respectée. Ecartons d’emblée l’illusion qu’on pourrait atteindre les 60% d’immunité

Auto-extinction du néolibéralisme ? N’y comptez point

Pour la deuxième fois depuis le début du siècle, les gouvernements d’Amérique du Nord et d’Europe interviennent massivement avec des fonds publics et en collaboration avec les banques centrales pour renflouer des secteurs entiers de l’économie et prévenir un effondrement économique général. Les opérations de sauvetage en cours rendues nécessaires par la pandémie de Covid-19 ont déjà atteint une ampleur bien supérieure à celles déployées contre la crise financière de 2007-2008. Ces opérations se heurtent aux principes fondamentaux du néolibéralisme dans la mesure où elles constituent une intervention régulatrice massive de