Eléments de réflexion, d’analyse et de compréhension du mouvement contre la sélection à l’université.
Macron a imposé au forceps mais sans réel effort son projet concernant l’éducation en France. Dorénavant l’accès aux études supérieures n’est plus un droit, mais un privilège. Il faut apprécier la portée idéologique de cette réforme. Sa conception se trouve au cœur de la philosophie libérale voulant que l’individu soit tout, et les biens communs pas grand-chose. Après les parcours individualisés, l’orientation active et autres processus générateurs d’inégalités, voilà ouvert le marché de l’éducation. Ainsi, la tension pour obtenir une place dans le supérieur va permettre le développement des formations financées intégralement par le secteur privé, qui ne sera désormais plus à la marge mais fera partie intégrante du système scolaire français. Cette réforme va par ailleurs servir de pierre angulaire au gouvernement pour déployer le reste de son programme de casse des institutions sur le secondaire, le primaire… La mise en place de la sélection équivaut donc, toutes proportions gardées, à ce qu’a été la LRU pour l’enseignement supérieur et la recherche ces dix dernières années : un cheval de Troie néolibéral qui détruit les structures traditionnelles de l’enseignement français pour les remplacer par un modèle hérité du monde anglo-saxon, où la richesse a remplacé le droit à l’enseignement pour toutes et tous comme valeur cardinale.
Face à ce tableau, la réponse aurait donc dû être une mobilisation large, massive et surtout victorieuse des etudiant·es. De Peyrefitte en 68 à Devaquet en 86, cette véritable ligne rouge que constituait la sélection à l’université a toujours été un thème explosif, au point que même Sarkozy ne s’y était pas risqué. Depuis le début de l’année scolaire, tous les signaux convergeaient dans le sens d’une mobilisation, et nous faisions à l’époque le pari que les lycéens et lycéennes seraient moteurs dans cette lutte. Si cela a été vrai dans un premier temps, nous n’avions pas suffisamment anticipé les résistances encore existantes dans les universités, et plus encore nous avons régulièrement été surpris et nos prévisions déjouées quant au rythme de cette mobilisation. Le corps étudiant a donc joué son rôle, mais d’une manière nouvelle, sans toutefois être à la hauteur de l’enjeu.
Cet échec n’en restera un que s’il n’est pas analysé, car derrière notre défaite subsistent des éléments qu’il faudra prendre en compte à l’avenir, certes pour préparer la riposte face à Macron et son monde, mais surtout pour que France Insoumise joue son rôle dans la jeunesse, condition sine qua non à la prise du pouvoir que nous construisons ensemble.
Etat des lieux de la jeunesse de France
La loi Orientation et Réussite des Etudiants, instaurant la sélection à l’université, arrive dans le champ de l’enseignement supérieur à la fin d’un cycle ouvert en 1998 avec le processus de Bologne. Peu à peu a été mis en place partout en Europe une individualisation sans cesse accrue des parcours, allant de pair avec une individualisation des consciences. Cette victoire latente des ultralibéraux est criante dans la jeunesse. Le reste de la société est en prise avec un certain nombre de réflexes et de constructions permettant une résistance à ce phénomène, alors qu’arrive à l’université une génération qui n’a eu d’autres repères que ceux imposés par en haut. Ainsi, à l’exception des liens tissés par les corporations étudiantes dans quelques filières, tous les militant·es évoluant dans la jeunesse constatent au jour le jour l’érosion de la conscience de classe parmi nous. Cette tendance est renforcée par la constitution de gros blocs universitaires via les COMUE qui déshumanisent le rapport des étudiant·es à leurs études et instaure une vision de l’université comme simple lieu de passage et de consommation.
Il faut coupler ce constat à un autre, celui de l’absence criante des corps d’encadrement traditionnels du milieu étudiant. L’UNEF ne s’est pas relevée, et semble-t-il ne se relèvera pas, de l’explosion de la galaxie socialiste suite à la dernière campagne présidentielle. Aucune autre organisation n’a pour le moment réussi à occuper cette place centrale, qui a pourtant certains atouts quand il s’agit de mettre une génération en ordre de bataille. Il faut également noter la quasi-disparition d’une intervention structurée sur les lycées ces dernières années, que ce soit par les syndicats lycéens ou par les autres organisations politiques de jeunesse, contrairement à ce qui pouvait encore exister il y a moins de dix ans.
Le premier constat à tirer est donc qu’une mobilisation étudiante s’est tout de même construite dans ce contexte très difficile à aborder.
Chronologie d’une défaite
Les annonces de Macron concernant la sélection à l’université ont lieu assez tôt dans le quinquennat, mais la loi arrive début décembre à l’assemblée nationale. Un début de mobilisation lycéenne commence à prendre après la mi-janvier, et va durer environ 2 mois mais sans atteindre de caractère massif, comme cela s’était produit lors de la réforme des retraites en 2010 ou la réforme Darcos en 2008. Cette fenêtre de tir était la plus favorable pour déclencher une mobilisation victorieuse et faire reculer le gouvernement, avant que l’ensemble du processus de sélection soit définitivement enclenché. Pourtant, lors de cette période, le mouvement étudiant se réduit à un nombre de facs pouvant se compter sur les doigts d’une main. Alors que dans la plupart des facs les AG ne dépassaient pas la centaine d’étudiant·es, deux facs sont fortement mobilisées : le Mirail à Toulouse contre la fusion des universités toulousaines et Paul Valérie à Montpellier. C’est à Montpellier que le tournant de la mobilisation va se jouer : lors d’une occupation nocturne de la fac de droit fin mars, des étudiant·es se font violemment tabasser par des nervis d’extrême droite avec l’assentiment du doyen. Cette épisode scandaleux va déclencher une vague de solidarité et les AG étudiantes vont commencer à se généraliser, même si la participation reste assez faible numériquement et dépassent rarement les cercles d’étudiant·es les plus radicaux.
Nous pensions alors que les chances qu’un mouvement étudiant se développe avec une base aussi faible, à quelques semaines des partiels, étaient extrêmement faibles et que nous ne vivrions pas de révolte étudiante d’ampleur cette année. Après l’agression de Montpellier, les médias vont mettre en avant les embryons de mobilisation étudiante. Ceci sans doute plus que de mesure au vu de leur caractère alors assez minoritaire, rêvant de vendre du papier sur un remake de Mai 68 cinquante ans après. Cette exposition va avoir pour conséquence de créer des interrogations sur les raisons de ces révoltes, et va commencer à sortir le monde étudiant de l’attentisme. Dans ce climat de faible mobilisation mais de médiatisation assez importante, de nombreuses AG, souvent convoquées en réaction à la répression subie par d’autres étudiant·es, se mettent à voter des blocages de manière minoritaire et assez substitutiste. Habituellement, la tenue d’assemblées générales massives était le préalable à toute accélération dans la construction de la lutte. Accélération se manifestant alors par d’autres moyens d’action tel que le blocage, permettant à tous et toutes les étudiant·es de s’impliquer dans la mobilisation sans risquer de sanctions liées au contrôle d’assiduité. Mais de façon surprenante, ces blocages minoritaires du début d’avril vont conduire, de fait, à des AG avec des milliers d’étudiant·es devant les facs bloquées. Le débat qui est alors directement posé est celui du maintien du blocage ou non. Dans de nombreuses facs, à la surprise générale, la reconduction du blocage l’emporte, mais souvent de manière assez serrée. Les débats en AG se réduisent donc souvent à des questions de forme de la mobilisation plus que de fond. Ces blocages soudains ont clairement élargi le cercle des gens mobilisés, mais n’ont pas permis de politiser massivement sur nos bases celles et ceux qui n’étaient pas convaincu·es au début.
Le mouvement atteint son pic en cette mi-avril, alors que la période des partiels (habituellement significative de la fin des mouvements étudiants) se rapproche dangereusement et l’absence de débouchés victorieux se fait sentir. Néanmoins, ce pic se caractérise par des AG bien plus massives que pendant la loi travail et dont la fréquentation avoisinait les chiffres atteints pendant la mobilisation contre la LRU voire contre le CPE. Une vingtaine de facs sont alors bloquées, en particulier en région parisienne où presque toutes les facs sont mobilisées. Cependant, les manifestations ne traduisent généralement pas du tout le nombre d’étudiant·es en AG. Dans certains cas, alors qu’il y avait plus d’un millier d’étudiant·es à voter le blocage en AG, seule une petite centaine se retrouvaient en manifestation. Cela indique un rapport à la mobilisation, et aux autres secteurs mobilisés alors, un peu différent de ce que l’on a pu connaitre auparavant. Ceci est surement lié au fait que les blocages sont intervenus trop tôt et que les débats en AG se sont ensuite concentrés sur la question du blocage et pas sur la construction de la mobilisation. L’idée du blocage des partiels arrive alors dans nombre d’universités mobilisées, vu comme un ultimatum maximal qui n’avait jamais été utilisé, un maillon qui allait faire céder le gouvernement alors que toute la procédure de sélection était déjà engagée. Cependant, depuis les derniers mouvements étudiants, le contrôle continu s’est généralisé. C’est-à-dire que l’évaluation est en partie laissée à l’appréciation des universités, sur un contrôle de connaissance effectué en cours. De nombreuses notes avaient donc déjà été accumulées, et dans de nombreuses facs les partiels ont été bloqués jusqu’à fin mai et n’ont finalement jamais eu lieu. Ceci n’a pas massivement perturbé les plans du gouvernement, qui a sommé les universités de trouver n’importe quelle solution, à l’exception de la validation automatique de l’année, peu importe leur caractère légal.
Un nouveau paradigme de mobilisation
Le signal le plus rassurant est qu’il demeure bel et bien chez les étudiant·es une capacité de mobilisation numériquement importante. Désorganisée et sans vraie colonne vertébrale idéologique certes, mais résolument combative. Une sociologie sommaire des assemblées générales permet d’affirmer que celles-ci étaient composées d’individu·es divers·es, dépassant largement les microcosmes militants.
Un autre constat à dresser est celui de la pérennisation d’une certaine radicalité « chic », prégnante depuis la mobilisation contre la loi travail dans le champ de la jeunesse. Celle-ci s’identifie par une très haute idée de sa propre subversion, un activisme assez prononcé quoique conçu sans réelle stratégie, une analyse politique somme toute assez faible, en tout cas bien loin du marxisme classique, mais faisant la part belle aux thématiques intersectionnelles, et un rapport à la violence un tantinet fétichiste. Cette radicalité d’acte et de façade traduit, à notre sens, une baisse globale du niveau de conscience. Si dans les années 70 il fallait se dire marxiste révolutionnaire pour être dans le coup, la tentation existe aujourd’hui de se revendiquer autonome pour produire les mêmes effets. Bien sur cette tendance se voit renforcée par l’absence de cadre de masse polarisant suffisamment la jeunesse autour d’un socle de revendications et d’une stratégie qui permet de remporter des victoires sur le gouvernement. La mobilisation pouvait objectivement difficilement être victorieuse après la fin mars, lorsque les facs ont commencé le processus de sélection des candidatures. Le fait donc que la mobilisation étudiante ait commencé après cette date fatidique compliquait largement la tâche pour construire une lutte avec comme objectif de remporter une victoire sur le gouvernement. Celui-ci a d’autre part très vite joué la carte de la tension, dont le paroxysme a été atteint lors de l’évacuation par l’extrême droite locale de la fac de droit de Montpellier et l’évacuation d’une AG à la fac de Nanterre.
Dans de nombreuses universités en lutte des occupations se sont développées. De nombreux étudiant·es ont décidé d’occuper a minima un amphi, jour et nuit, et d’en faire le point névralgique de leur lutte, sur fond du folklore de l’occupation de la Sorbonne en 68. Ces occupations prenaient parfois la forme d’universités « libres », avec des cycles de conférences sur des sujets variés, qui n’étaient souvent pas directement en lien avec la mobilisation en cours. Ces conférences pouvaient rassembler plusieurs centaines de personnes dans certaines facs mais ne cherchaient pas réellement à gagner des nouveaux étudiant·es à la mobilisation en cours. Si les groupes autonomes les plus radicaux, comme certains groupes de la commune de Tolbiac à Paris I, y voyait un moyen pour « bloquer la production de savoirs institutionnels » sans grand lien avec la lutte contre la sélection, la plupart des étudiant·es cherchaient à se cultiver en dehors du « carcan universitaire », sans penser que ce modèle pouvait sérieusement prétendre remplacer l’université telle qu’elle est.
Cela résonne comme un écho quant aux modes d’organisations émergeant des ZAD, ainsi que de la séquence autour de nuit debout. S’il ne faut pas surévaluer les similitudes entre ces actions, cela semble être en tout cas un indicateur d’une certaine évolution des moyens de s’organiser pour lutter. Cette impression est renforcée par le faible nombre de manifestations classiques organisées sur un calendrier pourtant assez étalé. Pire encore, il y eu parfois plusieurs dates de mobilisations appelées la même semaine, compliquant grandement la tâche pour faire des démonstrations de rues et construire un mouvement national. A ce titre les constats se font les mêmes que pour le reste du mouvement : des militant·es déterminé·es, une population plutôt réceptive mais une incapacité à combiner une stratégie vraiment offensive et un calendrier permettant de chercher à arracher une victoire. Car si l’occupation peut avoir un sens stratégique dans une ZAD au milieu du bocage afin d’empêcher physiquement la construction d’un projet, elle ne peut avoir le même sens dans une université. Le manque de considération pour la massification du mouvement et le fait d’avoir vu le blocage comme une fin montrent que la jeunesse est bouillonnante mais n’est pas en mesure d’imposer un rapport de force contre le gouvernement, ce dont par ailleurs un certain nombre de groupes autonomes se moquent éperdument. Le blocage intégral et permanent ne peut être l’unique stratégie pour construire un mouvement étudiant et, s’ils peuvent se discuter parfois, ils ne doivent en aucun cas être mis en place avant que l’ensemble des étudiant·es soient conscient·es des enjeux et aient pu être convaincu des raisons de fond de la mobilisation, au risque d’affaiblir celle-ci.
La crise de direction est la crise de la jeunesse
La politique a horreur du vide : la réelle difficulté a été mise en exergue durant la dernière période. Il n’y a plus d’organisation structurée et structurante pour les étudiant·es aujourd’hui. L’UNEF a été transparente pendant la mobilisation, tout le contraire de son impact pendant la lutte contre la loi El Khomri, à tel point que le seul moment où sa parole a été audible à une échelle de masse a été pour défendre, légitimement, une de ses membres qui portait un voile. Très peu à voir avec la question de la sélection à l’université donc. Cette absence de direction au mouvement étudiant a empêché une vraie propagation de la mobilisation au plan national. L’absence de calendrier coordonné et de manifestations massives est, dans une certaine mesure, à imputer à ce manque patent. Les directions syndicales dans l’enseignement supérieur et dans le secondaire n’ont pas non plus été capable d’impulser un calendrier de dates de mobilisation, du fait de leur affaiblissement et pour maintenir une unité syndicale sans réel débouché. Les principales dates de mobilisations étaient donc des manifestations intersyndicales de type convergence des luttes, mais les étudiant·es, pourtant mobilisés, n’avaient quasiment aucune date de mobilisation nationale en dehors de ces grandes dates interprofessionnelles. Cela a été un frein majeur et une des raisons du renforcement des groupes autonomes face à l’absence de propositions des organisations traditionnelles. Cette mobilisation massive n’a donc trouvé aucun débouché malgré sa puissance numérique incontestable. Peut-être aurait-il fallu mi-avril lancer un bras de fer avec le gouvernement sur la question du budget de l’Enseignement Supérieur conjointement à la lutte contre la sélection, les deux étant par ailleurs directement liés, afin de chercher à le faire céder au moins partiellement. Ceci aurait pu permettre de faire la démonstration que la mobilisation paye auprès d’une génération désabusée qui n’a connu que des défaites sociales. Cela n’a pas été possible car l’absence de direction du mouvement a conduit à une absence de discussion stratégique sur celui-ci. Il s’est donc essoufflé patiemment sur le mur des vacances scolaires, même si nous ne savons pas ce que la rentrée nous promet suite à l’application désastreuse de Parcoursup et au fort ressentiment de la jeunesse contre le gouvernement qui en découle.
D’aucuns théorisaient que l’UNEF était un frein à la mobilisation, et que son absence allait libérer les étudiant·es, force est de constater qu’il n’en est rien. Les Coordinations Nationales Etudiantes (CNE) n’ont strictement impulsé aucune dynamique et leur fréquentation a vite plafonné. Si les CNE avaient parfois une importance concrète lors des mouvements étudiants d’ampleur du CPE et de la LRU, elles n’ont revêtu qu’un caractère symbolique et confidentiel cette année, comme d’ailleurs durant la mobilisation contre la loi El Khomri. Elles ont surtout été le lieu d’une bataille pour un leadership bien symbolique entre la bureaucratie affaiblie de l’UNEF et les autres groupes politiques organisés. L’apparition des Coordinations Nationales de Lutte (CNL), sorte de réunions nationales des groupes autonomes se tenant en opposition aux CNE, n’a surement pas aidé pour avoir un moment défini pour coordonner les facs en grève. Ces CNL, sorte de continuité aux AG de grévistes sur les facs où seuls les plus radicaux peuvent participer, n’ont eu aucune utilité dans l’élargissement et la coordination de la mobilisation étudiante mais ont joué un rôle de division de celle-ci.
En dehors de l’UNEF, les autres organisations, que ce soit les JC, le NPA ou Solidaires ne sont, chacune pour des motifs qui leur sont propres, pas en capacité de prendre le leadership sur la jeunesse. Or, la force de l’UNEF était de structurer sur chaque campus des équipes de militant·es qui se coordonnaient pour agir dans le même sens et en même temps. A l’heure actuelle, seule la France Insoumise semble en capacité d’exercer ce rôle. L’exercice est cependant ardu. Bien sûr chaque militant·e a été à son poste de combat pendant le mouvement, et nous n’avons pas à rougir de ce que nous avons fait, loin s’en faut. Cependant la période nous commande de prendre plus de responsabilité au sein de la jeunesse. C’est un exercice complexe, car nombreux sont les exemples de structures jeunes qui servent surtout de cour de récréation aux jeunes loups. Encore une fois l’UNEF et le MJS ont constitué à cet égard des exemples éloquents. Nous devrons donc réfléchir à inventer quelque chose de nouveau, qui puisse correspondre aux éléments de bilans dressés précédemment. Néanmoins, la place centrale de France Insoumise dans le pays, et en particulier dans la jeunesse où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête à l’élection présidentielle, ainsi que la philosophie de notre mouvement, résolument tournée vers l’action concrète et l’organisation collective, laissent augurer de beaux succès pour notre génération. Mais nous devrons être en mesure de transformer une force potentielle en mobilisation massive et victorieuse de la jeunesse, capable d’entrainer le reste de notre camp social dans le combat contre le néolibéralisme ravageur.
Aliaume Couchard et Jules Lavalou