Les événements survenus à Dijon ne sont pas tolérables : la constitution et l’intervention d’une bande armée pour se faire justice est un événement inquiétant dans le climat politique actuel et le niveau de racisme dans le pays.
La FI doit bien entendu être solidaire des populations des quartiers qui dans ce type de situation se sentent abandonnées par l’État, les services de police et de justice qui réagissent avec retard.
A l’extrême droite et à droite, comme on pouvait s’y attendre, des voix se sont fait entendre pour dénoncer « la faiblesse de l’État dans la lutte contre le communautarisme », faisant même le parallèle avec la situation au Liban et revendiquer encore plus de fermeté contre les réfugiés et demandeurs d’analyse. Jusqu’ici rien de surprenant.
Par contre nous avons été surpris par les déclarations de notre coordonnateur national Adrien Quatennens et nous sommes en désaccord avec celles-ci. Notamment quand il déclare que les demandeurs d’asile ou les réfugiés tchétchènes impliqués dans les affrontements de Dijon « n’ont rien à faire en France » et que « leur expulsion est à l’ordre du jour » après avoir dit « On ne peut pas tolérer que des personnes s’arment et tournent leurs armes contre des citoyens français et obtiennent ensuite l’asile en France, ce n’est pas possible ». Il place ainsi les événements qui se sont déroulés sur le terrain d’une supposée agression contre les citoyens français, ce qui est faux, car une partie des agresseurs était de nationalité française, et dangereux car cela renforce le racisme ambiant. De plus il revendique une double peine contre les coupables de ces actes puisque en plus des condamnations pénales, il revendique l’expulsion des coupables.
Ensemble Insoumis demande à ce que cette question soit clarifiée car de telles déclarations qui sont par ailleurs en décalage avec l’esprit du contenu du livret thématique sur la lutte contre le racisme, ne peuvent qu’entretenir la confusion quant aux positions de la FI.
Ensemble-Insoumis, le 22 juin 2020.