Razia a été assassinée hier mardi dans une rue de Besançon. Fuyant un mari violent, menaçant de la tuer, elle était en prise en charge par l’association Solidarité Femmes Besançon et bénéficiait d’une ordonnance de protection.
Nous sommes révoltéEs par ce nouveau féminicide alors même que rien qu’au mois d’octobre dans le Doubs, on déplore une femme décédée sous les coups de son conjoint à Mandeure, une femme victime de coups à Pontarlier et une autre mutilée par son compagnon à Ornans, et que les responsabilités dans le meurtre d’Aurélia Varlet il y a 5 ans ne sont toujours pas élucidées.
En France, c’est déjà une centaine de féminicides recensée depuis le 1er janvier 2018.
Ce que les journaux appellent des « faits divers » montre que la lutte contre les violences faites aux femmes doit être menée en tant que telle, une mobilisation permanente en terme de prévention, d’éducation et bien sûr de moyens matériels et humains. Si le gouvernement a annoncé récemment le déblocage de 900 000 euros pour lutter contre les violences faites aux femmes, n’oublions pas que plusieurs associations , malgré une hausse des plaintes et des besoins de prise en charge, n’ont pas vu leur moyens augmenter.
On est loin du milliard débloqué par le gouvernement espagnol pour lutter contre les violences faites aux femmes.
Il existe encore aujourd’hui une trop grande tolérance sociale aux violences faites aux femmes et que la société a du mal à prendre en compte la dangerosité des hommes violents.
Si Me Too a permis que la parole commence à se libérer, trop de femmes se retrouvent isolées, vivant dans la peur et ne sachant comment être aidée.
Pour lutter contre les violences faites aux femmes et exiger un réel plan d’urgence en terme de moyens matériels et humain, d’éducation et de prévention , nous marcherons avec « Nous Toutes » le samedi 24 novembre pour dire « Stop aux violences sexistes et sexuelles ».
Gabriel Amard, Laurence Lyonnais, Anne-Sophie Pelletier, candidatEs La France Insoumise aux élections européennes 2019.