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Grève et en manifestation contre Macron et son monde !

Qui sème le vent récolte la tempête !

François Bayrou a fait la provocation de trop. Proposer la suppression de deux jours de congés payés, dont la date de la victoire sur les nazis, n’était probablement qu’un chiffon rouge. Mais cette proposition caricaturale a allumé le feu aux poudres. Durant l’été, des collectifs ont émergé et une date a été fixée, le 10 septembre avec un mot d’ordre celui de tout bloquer !

Si l’extrême droite a au début tenté d’infiltrer le mouvement, les comptes rendus des assemblées citoyennes qui s’organisent localement reprennent les revendications de justice sociale et fiscale, de défense des services publics. Ce sont désormais des revendications portées par la gauche de rupture qui se sont imposées.

La perspective d’une mobilisation contre le budget de casse des services publics et des droits sociaux de Bayrou arrive à point nommé. Pour tenter de désamorcer la dynamique, Bayrou demande un vote de confiance le 8 septembre espérant ainsi éteindre dans l’œuf la mobilisation naissante. S’il gagne son pari, cela légitimerait sa potion d’austérité, s’il le pe  rd, le mouvement social pourra saisir l’occasion pour être à l’offensive. Toute la gauche doit s’opposer à ce vote de confiance !

Construire la mobilisation

Nous devons donc tout faire pour que la mobilisation du 10 septembre soit une réussite. La CGT, Solidaires et la FSU appellent à une journée d’actions, comprenant grèves et manifestations le 10 et accompagnent donc le mouvement. L’intersyndicale au complet appelle à une journée interprofessionnelle de grèves et de manifestation le 18 septembre. Ancrer et amplifier la mobilisation entre ces deux dates est l’enjeu. Pour que le mois de septembre soit celui du changement !

Les organisations politique de gauche appellent toute à se mobiliser le 10 septembre (NPA, LFI, APRES, les écologistes, le PCF) ou à accompagner le mouvement (le PS).

Autant d’éléments qui peuvent ouvrir la voie à l’expression d’une contestation profonde des politiques néolibérales, écocides et autoritaires que nous subissons de plus en plus durement depuis 40 ans.

Il faut partout participer aux assemblées générales interprofessionnelles et y défendre une grève massive et active avec si possible des occupations des lieux de travail et des manifestations.

Pour répondre à l’appel au blocage, nous devons rappeler que la meilleure façon d’avoir un mouvement qui se généralise est d’organiser des luttes collectives. Les blocages, les grèves, les manifestations et les occupations de places se renforceront plus il y aura d’auto-organisation forte à la base.

Notre rôle doit être de construire des ponts pour faire converger les luttes sociales et sectorielles qui existent.

Dégager Macron et son monde

Dégager Macron ne peut être le seul mot d’ordre, il faut qualifier le monde par lequel nous voulons remplacer sa politique. C’est ce que dit l’appel de la CGT. Il faut exiger plus de justice sociale et plus de justice écologique : vivre dignement de son travail, pouvoir se loger décemment, se nourrir convenablement, bloquer les prix de l’énergie, engager la bifurcation écologique en favorisant les transports en commun, en défendant l’agriculture paysanne face à l’agrobusiness et sa loi Duplomb, allouer plus de moyens à nos hôpitaux et écoles. C’est aux riches, aux multinationales de payer l’addition.

Construire l’alternative politique

La perspective d’une mobilisation massive le 10 septembre, le 18 septembre, et le Hara Kiri de Bayrou le 8 septembre renforce la crise de régime. Mais la menace est forte dans le contexte international que l’extrême droite profite de la crise. Dans ce contexte, la gauche doit parvenir à incarner l’indispensable débouché politique aux forces sociales qui expriment et organisent la colère.

Il est donc urgent de proposer une alternative politique prête à faire face à une dissolution ou à une démission du président de la République.

Cette alternative ne peut être qu’unitaire, sinon le risque est grand de donner les clés du pouvoir à l’extrême droite. Mais cette alternative doit être radicale et rompre avec 40 ans de politiques néolibérales, faute de quoi il sera impossible de mobiliser les classes populaires.

Cette unité est possible puisque nous l’avons déjà faite à deux reprises avec la NUPES et le NFP. Les composantes du NFP doivent donc à tout prix se réunir et discuter des conditions d’une nouvelle unité à partir du programme du NFP à actualiser.

Localement, nous devons amplifier les cadres unitaires qui préparent les premières échéances du 10 au 18 septembre afin d’organiser un maximum d’assemblées générales et de définir les actions à mener pour que se construisent à la base le front social et politique dont nous avons besoin.

Le Collectif d’animation nationale de la GES