Bluesky Instagram RSS

A69 : une victoire porteuse d’espoir

Le Tribunal administratif de Toulouse a, enfin, tranché : l’arrêté préfectoral autorisant le chantier de construction de l’autoroute A 69 entre Toulouse et Castres a été annulé.

En effet, il a jugé que n’était pas établie « une raison impérative d’intérêt public majeur », justifiant les atteintes à l’environnement dues au projet.

Cette décision s’appuie notamment sur la comparaison entre les faibles gains de temps d etrajet espérés et les insuffisances des études d’impact, et, enfin, sur le peu d’exploration des alternatives possibles à ce projet.

La Gauche EcoSocialiste salue ce qui n’est rien moins qu’une victoire historique et porteuse d’espoir :

  • D’abord une victoire de l’état de droit sur les arrangements pris au nom de l’économie et de la politique,
  • Ensuite une victoire pour l’environnement et l’intérêt général,
  • Enfin une victoire pour toutes celles et ceux qui se battent depuis des années contre un projet du passé, porteur d’intérêts particuliers et d’atteintes irréversibles à la biodiversité et au cadre de vie.
  • Cette victoire, c’est celle d’une très large mobilisation associant les habitant.es, les associations et collectifs de défense, les syndicats, les partis et leurs élu.es, avec l’appui de scientifiques engagés à leurs côtés. Une configuration unitaire large que l’on retrouve aujourd’hui dans bien d’autres luttes contre des grands projets inutiles et écocides.

Cette victoire, c’est celle d’une très large mobilisation associant les habitant·es, les associations et collectifs de défense, les syndicats, les partis et leurs élu.es, avec l’appui de scientifiques engagés à leurs côtés. Une configuration unitaire large que l’on retrouve aujourd’hui dans bien d’autres luttes contre des grands projets inutiles et écocides

Plutôt que d’écouter la voix de la raison, portée par une majorité d’habitantes et d’habitants, qui proposaient des aménagements de la route nationale existante et de la liaison ferroviaire, le spouvoirs publics nationaux et locaux ont préféré la fuite en avant, pensant sans doute qu’une autoroute concédée reviendrait moins cher.

A eux d’assumer les conséquences matérielles de ces décisions précipitées.

A eux, aussi, de tirer les conséquences de ce jugement, en abandonnant les poursuites contre les militant.es injustement poursuivi.es pour avoir dit trop tôt ce que dit la justice administrative aujourd’hui.

Un tel abandon des poursuites est d’autant plus justifié à l’heure où la Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de condamner la France pour sa responsabilité dans la mort de Rémi Fraisse, du fait de l’opération de maintien de l’ordre menée par la gendarmerie autour du chantier contesté du barrage de Sivens, en 2014. Cet arrêt est en effet une invitation pour l’Etat français à faire évoluer sa doctrine de maintien de l’ordre.

GES 31