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Feuille de route de la Gauche Ecosocialiste – 24 mars 2024

Cette feuille de route vise à actualiser notre analyse de la situation politique et à fixer quelques éléments d’orientation d’ici à l’été, sans revenir sur les bases politiques que nous avons adoptées lors de notre réunion nationale de fondation il y a un an.

Un monde dangereux

Depuis la fin de la guerre froide, loin d’évoluer vers une gouvernance apaisée, l’évolution du monde est marquée par des rivalités de puissances, toujours plus aiguisées, qui s’expriment sur le terrain économique comme sur le terrain géopolitique avec une multiplication des conflits et des guerres.

La guerre qui dure et se durcit, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, fragilise et menace l’Europe. Les massacres perpétrés à Gaza par l’armée Israélienne déstabilisent plus largement le Proche et le Moyen-Orient. Les logiques de guerre se déploient de façon inquiétante. Dans un monde fortement nucléarisé un dirigeant comme Poutine va jusqu’à exhiber la force de frappe nucléaire et menace régulièrement de l’employer. Jusqu’en mer de Chine où la puissance chinoise menace Taïwan avec les répercussions incalculables que cela pourrait avoir. Alors que l’humanité est confrontée au dérèglement climatique (+1.48°C en 2022 par rapport à la période 1850-1900) qui menace son existence et celle de toutes les espèces vivantes, les dirigeants des pays capitalistes les plus puissants et les plus émetteurs de CO2 passent davantage de temps à jouer à la guerre, au Monopoly des ventes d’armes et de la compétition économique néolibérale, qu’à prendre des mesures à la hauteur des enjeux écologiques.

Dans ce climat globalement anxiogène, la défiance des peuples vis-à-vis des élites qui les gouvernent nourrit ce que l’on appelle parfois un « moment populiste » qui peut générer de puissantes luttes sociales voire des victoires électorales de la gauche mais où la tendance globale est plutôt à la croissance et à l’enracinement des réponses populistes d’extrême-droite ou néofascistes.

De ce point de vue, lors des élections américaines de novembre 2024, que Trump, porteur d’un projet politique encore plus nocif que le précédent, puisse ou pas revenir au pouvoir est une question majeure.

Les questions internationales marquent le débat en France

Ces caractéristiques du monde dangereux dans lequel l’humanité évolue s’invitent bien évidemment dans la situation française et dans les débats internes à la France insoumise.

A commencer par la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine qui sera un des thèmes du débat de la prochaine campagne des européennes.

LFI pose justement l’objectif d’une paix juste et durable. Elle évoque la tenue d’une conférence sur les frontières qui traite de l’avenir des territoires et singulièrement des populations concernées, ce qui suppose quelques précisions.

Parler de paix suppose toujours de dire les causes de la guerre et qui en porte la responsabilité. L’impérialisme russe a décidé d’envahir l’Ukraine le 24 février 2022, les troupes de Poutine ont voulu prendre sa capitale, elles ont été repoussées par la résistance du peuple ukrainien mais occupent encore une partie du territoire ukrainien. La contre-offensive ukrainienne a marqué des points la première année malgré son isolement, mais le front parait actuellement stabilisé faute de moyens suffisants donnés aux ukrainiens pour repousser l’envahisseur. Les organisations de gauche en Europe ne sauraient entériner cet état du rapport de force, le remplacement des populations ukrainiennes chassées de leurs lieux de vie par l’installation de nouveaux occupants venus de l’empire russe, sans oublier les exactions des miliciens russes et la déportation de milliers d’enfants.

Il faut donc exiger le retrait des troupes Russes et l’arrêt des bombardements.

Il faut maintenir et développer la solidarité avec la résistance armée et non armée des Ukrainiens, en développant des actions concrètes avec les forces du mouvement social, féministe, écologiste qui articulent la résistance contre l’agresseur russe avec des combats de transformation sociale dans la société ukrainienne. Ces combats de la gauche ukrainienne demandent d’être relayés et soutenus partout en Europe et la GES participe au réseau de solidarité avec l’Ukraine. C’est la voie à suivre, en refusant toute logique d’escalade, l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, l’intervention militaire occidentale.

L’autre conflit qui marque la situation française, c’est l’offensive meurtrière que mène le gouvernement israélien contre les palestiniens à Gaza. Alors que les opérations militaires continuent et avec elles le martyre du peuple palestinien, le bilan est déjà épouvantable. Selon l’UNICEF, dans la « bande de Gaza, plus de 30 000 personnes ont péri sous les bombardements et 75 000 ont été blessées. Les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes. La bande de Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux au monde.  90 % de la population est en situation d’insécurité alimentaire aiguë 2/3 des hôpitaux ne fonctionnent plus. ». On compte 1,7 millions de personnes déplacées sur une population de deux millions selon l »ONU, et depuis janvier l’aide humanitaire qui parvient aux gazaouis a été réduite de 50% selon l’UNRWA, entravée par l’armée israélienne. 

Les objectifs de guerre affichés par le gouvernement israélien, éradiquer le Hamas, libérer les otages et empêcher Gaza de demeurer une menace pour la sécurité d’Israël, cherchent en vain à en masquer d’autres, moins avouables qui apparaissent chaque jour plus clairement :  Infliger une punition massive à toute la population, terroriser pour faire fuir et provoquer un nettoyage ethnique total ou partiel, dans une logique génocidaire selon de nombreux experts reconnus et ainsi que l’a jugé plausible la Cour International de Justice.

Tout cela s’accompagne de la poursuite de la colonisation et de multiples exactions des colons en Cisjordanie, ainsi que de bombardements au Sud-Liban avec des répercussions au Yémen, en mer rouge et en Irak, au risque de déstabiliser la région.

Ces exactions de l’armée israélienne, sous les ordres du gouvernement de Netanyahu, relèvent du crime de guerre et devront être jugées par un tribunal international. La France insoumise – avec d’autres formations politiques, associatives ou syndicales – a dénoncé ces crimes avec constance alors que le gouvernement et une partie de la classe politique relativisent ou justifient ces agissements en relayant purement et simplement la propagande israélienne. 

Nous dénonçons les odieuses attaques terroristes menées par le Hamas le 7 octobre, qui ont fait 1 200 morts dont 36 enfants et plus de 7 500 blessés en Israël et exigeons la libération des 138 otages. Nous demandons également la libération des prisonniers palestiniens arrêtés et détenus arbitrairement notamment depuis le 7 octobre en Cisjordanie.

On peut cependant regretter, et nous l’avons exprimé, que la communication de départ de la France insoumise, le 7 octobre, n’ait pas été suffisamment claire pour rendre plus difficile la campagne de dénonciation calomnieuse et odieuse dont la France insoumise a été la cible.

Dans nombre de pays du Sud Global mais également en Europe (Etat Espagnol, Irlande, Angleterre…), en Amérique du Nord (USA) et en Australie, un mouvement internationaliste de solidarité significatif s’exprime par de multiples canaux : manifestations massives, boycott d’enseignes soutenant la colonisation dans le sillage de la campagne BDS, agitation contre les livraisons d’armes… La plainte de l’Afrique du Sud pour génocide auprès de la Cour International de Justice, qui a jugé le risque avéré, s’inscrit dans ce contexte, et constitue un appui précieux pour contraindre Israël et ses soutiens à un cessez le feu permanent et au respect des droits nationaux du peuple palestinien.

Face à la force du soutien dont a bénéficié le gouvernement d’ED israélien dirigé par Netanyahu, le mouvement de solidarité a peiné à émerger dans certains pays.

C’est notamment le cas en France où le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien rencontre cependant un certain écho dans la jeunesse et les quartiers populaires.

Dans ce contexte, il est crucial de faire le maximum pour accroître le mouvement de solidarité internationaliste avec les palestinien.es dans lequel la GES doit prendre toute sa place sur la base d’une plateforme unitaire revendiquant notamment :

  • Le cessez-le-feu immédiat et permanent, l’acheminement sans restriction de l’aide humanitaire, le rétablissement immédiat des financements de l’UNWRA,

  • La levée immédiate et sans conditions du siège de Gaza, la fin de l’occupation et de la colonisation,

  • Le refus de fournir des armes et de la logistique à Israël,

  • Des sanctions contre le gouvernement israélien,

  • La solidarité avec le mouvement antiguerre en Israël qui mène à la fois des actions concrètes en direction de la population palestinienne de Gaza et des territoires occupés, une dénonciation de la colonisation et participe à la lutte contre le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahu.

  • La tenue d’une conférence internationale en vue d’une paix juste et durable, de la coexistence pacifique entre palestinien.es et israélien.es, comprenant la reconnaissance d’un État palestinien viable et souverain et posant la question du droit au retour des réfugiés.

Les JO de Juillet 2024 seront l’occasion d’exiger le boycott d’Israël en raison de sa guerre en Palestine et en continuité avec notre solidarité avec le peuple palestinien.

Relever le défi de la poussée de l’extrême-droite

Les difficultés de la gauche et du mouvement social à mobiliser sont hélas plus globales.

La riposte contre la Loi scélérate de Darmanin, qui reprend les principales propositions du Rassemblement national, consacre l’avancée de la préférence nationale et criminalise les migrant.es, n’est pas non plus du tout à la hauteur.

Ces éléments sont significatifs de la poussée des idées du RN et du recul de celles de la gauche dans le pays.

La récente mobilisation du secteur agricole, sur laquelle le RN a tenté de prospérer, a montré l’urgence à sortir du modèle agro-industriel et des traités de libres échanges qui ne permettent pas aux agriculteurs et agricultrices de vivre dignement de leur travail, et ont des effets délétères pour la planète. Loin de la remise en cause des normes écologiques demandée par la FNSEA et la Coordination Rurale, c’est une agriculture paysanne, respectueuse de la terre, des animaux et des travailleurs et travailleuses agricoles, qui n’oppose donc pas fin du monde et fin du mois qu’il faut continuer à défendre et développer.

On constate pourtant sur d’autres questions une disponibilité maintenue à la mobilisation : grève sur les salaires dans le secteur privé, mobilisations écologistes, succès du 8 mars, grève enseignante dans le 93, grève des contrôleurs SNCF.

Si la macronie est en crise profonde, une crise rampante qui éclate au grand jour régulièrement, de remaniement en confrontation avec le monde agricole, elle ne peut persister au pouvoir que grâce au caractère antidémocratique de la Ve République. Impopulaire et minoritaire dans le pays, Macron s’accroche au pouvoir, provoquant un pourrissement de la situation qui nourrit le RN.

On sait que les sondages ne traduisent pas toujours le résultat final sorti des urnes. Néanmoins la progression du RN s’inscrit dans un temps long et le seuil atteint par le RN le place aujourd’hui plus que jamais comme une force conquérante, favorite de la course au pouvoir. La dédiabolisation apparait comme durablement réussie : le RN est intégré dans l’arc républicain pendant que des apprentis sorciers cherchent à en exclure de façon injuste et scandaleuse LFI. Une fraction de la bourgeoisie semble avoir choisi le RN comme recours. Les idées de ce parti ont en partie pollué l’opinion et les macronistes en perdition, lui font la courte échelle politique.

Quelle serait la nature d’une France dirigée par le RN ? Difficile à prédire avec exactitude. On peut néanmoins s’accorder à dire que l’accession au pouvoir du RN représente un danger majeur pour les libertés, pour les immigré.es, les musulman.es, les populations racisées, les droits des femmes. Que les violences politiques, les exactions contre les locaux, les attaques juridiques contre les militants et les organisations du mouvement ouvrier pourraient se multiplier.

Cela suffit à ce que la gauche et le mouvement social se donnent comme tâche centrale de lui barrer la route.

Résister, converger, unir

Si le mouvement social est en panne et que la dernière lutte majeure sur le terrain social, celle des retraites, a échoué malgré sa massivité, les directions syndicales font état de gains d’adhésions et les études d’opinion confirment l’embellie : l’image des syndicats s’est améliorée. Si le racisme est puissant, l’antiracisme le demeure aussi. Il en va de même des préoccupations féministes et écologiques qui s’expriment dans la société avec une certaine vitalité. Les manifestations le 8 Mars, ont, par exemple, été un succès. La grève féministe s’ancre de plus en plus, notamment dans les secteurs du salariat les plus féminisés. La grève du travail domestique, pour dénoncer l’inégalité persistante du partage des tâches a émergé cette année.

Les mobilisations autour du rejet des grands projets inutiles et des communs, en particulier autour de la question de l’eau et des mégabassines, acquièrent de plus en plus une dimension nationale illustrée par le développement du mouvement des Soulèvements de la Terre, et de collectifs de résistances dans les territoires. Tout n’est pas désespérant. La question de la dignité au travail, de l’égalité de droits, de la défense des services publics aujourd’hui en crise, d’un futur soutenable restent des vecteurs de mobilisation importants dans la société qu’il faut chercher à amplifier.

Il faut patiemment chercher, par une politique de front unique, à faire converger les forces de la jeunesse et du mouvement social sur des objectifs politiques qui unifient. Il faut tout faire pour que des cadres unitaires se maintiennent et agissent à chaque fois que possible pour résister aux attaques antisociales ou anti écologiques du gouvernement ou du patronat, pour lutter pour les droits sociaux et les libertés démocratiques.

Unir la gauche sur une ligne de rupture, un objectif majeur et maintenu

La NUPES, forgée après le succès de la campagne de Mélenchon sur une base de rupture, était la voie la meilleure pour faire face aux dangers guettant notre camp. Il faudra tirer le bilan et ouvrir les discussions pour déterminer précisément les raisons multiples qui ont conduit à sa mise en suspension, même si à l’Assemblée et dans certains territoires, heureusement, des combats communs continuent d’être menés. C’est le cas par exemple dans la réponse au mouvement complexe du monde agricole avec le soutien unanime, qui a mis le gouvernement en difficulté et fait écho aux aspirations des petits agriculteurs, de la proposition de prix plancher.

Mais la NUPES s’est d’abord trouvée fragilisée par les résultats du congrès du PS au cours duquel les partisans de cette alliance originale n’ont pas réussi à creuser l’écart avec leurs opposants résolus, conduits par Nicolas Mayer Rossignol et Carole Delga. L’engagement du PS dans la NUPES a été délaissé au profit des compromis internes à ce parti, d’autant plus facilement que le centre de gravité de la NUPES était sans doute vécu comme trop « à gauche » par beaucoup de responsables, d’adhérent.es et de sympathisant.es socialistes et parce que le rapport de force en faveur de LFI au sein de cette alliance originale était vécu comme trop ample.

La NUPES s’est trouvée secouée de nouveau par la volonté de la direction de EELV de vouloir faire cavalier seul aux élections européennes, là aussi symptôme d’une volonté de rééquilibrer les rapports de forces à gauche.

Quant à la direction du PCF, elle a affiché de bout en bout son hostilité à la NUPES et a agi pour sa disparition.

Mais, si les responsabilités de cet échec, que nous espérons provisoire, sont d’abord et avant tout celles du PS, du PCF et de EELV, il n’en demeure pas moins que LFI devra elle aussi faire l’examen critique de sa responsabilité. En effet, la façon de mener l’alliance a manqué parfois de souplesse, de patience, de sens du compromis. A certains moments, le profil de LFI est apparu comme inutilement polémique donnant des prétextes aux autres partis de la NUPES pour ne pas la faire vivre. Pour ne prendre qu’un exemple significatif, pendant la phase politiquement importante de la période de la mobilisation contre la loi sur les retraites, la direction de LFI a manqué de souplesse tactique et de recherche patiente de cohésion de la gauche et de l’intersyndicale face à la droite et au patronat.

En tout état de cause, comme le dit la proclamation adoptée par l’Assemblée Représentative de la FI, il nous faut trouver les voies, dans les conditions nouvelles créées, pour reconstruire la NUPES sur la base de son programme de rupture, en tant que « plus court chemin pour permettre la prise du pouvoir en 2027 et gouverner pour l’intérêt général ».

Vouloir reconstruire au plus vite une alliance suppose de continuer à marteler sa nécessité et d’éviter toute involution sectaire.

La bataille pour une liste commune aux européennes jusqu’au bout était un objectif juste. Elle aurait permis de disputer au RN la première place aux européennes.

La liste LFI devra à notre sens orienter son combat contre les macronistes, la droite et l’ED, et pas contre les autres listes de gauche, et reprendre le chemin de la construction unitaire dès le lendemain des élections européennes.

Bien entendu, la Présidentielle est dans les têtes. Elle est néanmoins encore loin, d’autres luttes et les élections municipales la précèderont. Battre les macronistes, la droite et l’extrême droite, suppose de lancer la candidature la plus dynamique et rassembleuse possible à gauche. Pour susciter l’enthousiasme, elle devra être porteuse d’un programme qui réponde aux aspirations populaires, un programme radical, « de type NUPES ». Il faut une incarnation qui tranche avec le Hollandisme, plus court chemin vers la défaite.

Il est trop tôt pour savoir qui sera en position d’être la candidature de rassemblement, de convergence des forces de la NUPES, de mobiliser les classes populaires. Cela pourrait être JL Mélenchon, qui a montré à trois reprises, avec notre soutien, sa capacité à mener la campagne de la Présidentielle. Mais d’autres candidatures issues de LFI peuvent incarner le rassemblement – et c’est heureux – qu’il faut examiner sans invectives ni sectarisme, comme la candidature de Clémentine Autain ou celle de François Ruffin.

De façon plus générale, nous réaffirmons qu’un processus de transformation démocratique de LFI, qui permette de faire de notre pluralisme une force, qui permette aux militantes et militants de débattre, de décider, de déléguer, est une absolue nécessité. Une pratique démocratique sans invectives n’est ni un luxe, ni un obstacle à l’efficacité. Au contraire, c’est accroître la capacité de LFI à s’ancrer durablement dans tous les territoires du pays.

Plein soutien à la liste conduite par Manon Aubry

En attendant, ce sont des européennes qui s’approchent. Si, comme cela semble être malheureusement le cas, une liste unifiée de la NUPES s’avérait définitivement impossible, il faut que la liste défendant le programme et la stratégie d’union de la NUPES soit la plus influente possible. C’est la fonction de la liste qui sera conduite par Manon Aubry. Les députés sortants LFI, affichant un bilan malheureusement insuffisamment connu mais totalement exemplaire, méritent d’être reconduits. Ils méritent d’être renforcés par d’autres. Nous soutenons la recherche d’élargissement de cette liste à toutes les forces qui entendent défendre le programme de la NUPES et à faire converger ses forces militantes.

La campagne doit donner à voir le très bon bilan des député.es insoumis.es, l’existence d’une gauche européenne qui porte des batailles communes.

Elle doit être l’occasion de dénoncer les logiques de guerre, la fuite en avant libérale de cette Europe des riches et des banquiers, le dumping social et fiscal, les renoncements sur le terrain de la lutte contre le changement climatique. Elle doit donner à voir ce que serait une véritable politique de gauche, qui harmoniserait par le haut les législations sociales et fiscales.

Voter pour Manon Aubry, c’est le moyen le plus clair de sanctionner le Macronisme et ses avatars libéraux en Europe tout en faisant barrage à l’extrême droite et à ses avatars nationalistes.

Aux côtés des insoumises et insoumis, nous mènerons campagne avec toute la vitalité nécessaire. La gauche écosocialiste, membre de LFI appelle clairement les insoumis.es et l’ensemble de celles et ceux qui aspirent à ce qu’existe et se fasse entendre le plus fort possible une alternative sociale, démocratique, écologique digne de ce nom, à se regrouper derrière la liste Aubry.

Feuille de route adoptée au consensus par la réunion nationale de la GES des 23 et 24 mars 2024.

Vous êtes pour l’écosocialisme et le féminisme. Vous souhaitez que les luttes sociales, écologiques, antiracistes, internationalistes convergent. Vous voulez renforcer LFI et la campagne de Manon Aubry. Vous vous ne résignez pas à la division de la gauche. Voici la feuille de route adoptée lors de notre dernière réunion nationale. Rejoignez la GES : https://gauche-ecosocialiste.org/formulaire-dadhesion/ !