Après l’absence de masques et les tests au compte-gouttes, c’est maintenant la pénurie de vaccins commandés par l’UE et le gouvernement français pour combattre la Covid-19.
Face à une pandémie persistante et à rebonds, qui a causé plus de deux millions de morts dans le monde depuis un an, et à l’arrivée de variants plus contagieux, la vaccination de masse reste la solution à court terme la plus rationnelle pour immuniser la population. Il est donc urgent d’utiliser les vaccins qui ont été testés et ont fait preuve de leur efficacité et de leur sécurité lors d’essais cliniques, même si des inconnues demeurent sur la durée de l’immunisation par exemple.
Depuis le lancement symbolique de la vaccination fin décembre en France, 1 000 000 personnes ont reçu leur première injection.
La polémique fait rage sur le nombre de vaccins disponibles. Et nous sommes tributaires du laboratoire Pfizer qui spécule à son profit sur le nombre de doses dans un flacon et entend réviser à la baisse ses livraisons.
Face aux pénuries possibles d’approvisionnement et aux difficultés logistiques, le gouvernement envisage l’allongement du délai entre deux vaccinations ce qui pourrait faire courir le risque de réduire l’immunité induite par la vaccination.
Les gouvernements successifs ont gravement mis à mal la recherche publique, nous rendant dépendants des Big Pharma et de leur recherche de la rentabilité maximum. Sanofi en est un triste exemple : bien qu’ayant reçu des milliards d’argent public (Crédit impôt recherche, CICE) ses plans successifs de licenciements, qui ont amoindri la capacité de recherche du groupe, se poursuivent aujourd’hui avec la fermeture annoncée du site de Strasbourg.
Depuis vingt ans, la politique des gouvernements a mis en difficulté l’hôpital public, aggravé les conditions de travail des personnels : fermeture de lits, pénurie de personnel, surcharge de travail encore aggravée par la pandémie pour des soignant.e.s dont la majorité est toujours mal payée.
Aujourd’hui, le gouvernement et l’Union européenne sont les victimes de leur propre politique néolibérale, otages des grands groupes privés du médicament qu’elles continuent de financer sans contreparties ni pour l’emploi ni pour l’intérêt général.
Cela suffit ! Il faut se mobiliser pour :
– réquisitionner les brevets et les entreprises en capacité de contribuer à l’augmentation massive et
immédiate des doses, à l’image de ce qu ‘envisage le gouvernement américain;
– augmenter les capacités des hôpitaux et la rémunération des personnels;
– taxer les profits pharamineux des firmes pharmaceutiques;
– préparer la transition vers un grand pôle public du médicament.
Le 22 janvier 2021.