Depuis le 17 novembre, des centaines de milliers de gilets jaunes sont mobilisé-es contre la politique d’injustice sociale du gouvernement, avec le soutien massif de la population qui n’accepte plus une politique de classe et de mépris du peuple au seul service des plus riches.
Par sa capacité d’auto organisation et sa radicalité cette mobilisation populaire semble aujourd’hui en capacité d’agréger de multiples colères.
Hermétique à leurs revendications, le gouvernement est responsable du climat de quasi fureur générale. Sa seule réponse, c’est la répression policière aveugle. Le patronat en arrière plan commence à s’inquiéter pour ses profits et tente de diviser les salariés précaires par un chantage inacceptable. Cette tentative de division doit être combattue.
Macron et les siens sont incapables de répondre à la colère sociale, aux injustices et aux inégalités car ils ont fait le choix des riches et maintenant, ils envisagent le recours à l’arsenal répressif pour faire taire les revendications populaires, interdire les manifestations et arrêter les responsables.
Nous refusons cette escalade autoritaire. La colère physique exprimée dans les manifestations va au delà des agissements de groupes minoritaires. Elle rencontre un écho certain parmi la masse déterminée des manifestant-es. Nous appelons à protéger le mouvement de la violence des forces de répression, comme des tentatives de récupérations par une extrême droite qui ne cherche qu’à diviser en prônant le racisme et dont il ne faut rien attendre.
Aujourd’hui, l’urgence est sociale, démocratique et écologique. Les premières mesures indispensables sont connues : le rétablissement de l’ISF et l’augmentation du SMIC à 1800 euros, la mise à jour des retraites en fonction de l’inflation, la taxation du kérosène et de Total, l’annulation de la taxe carbone qui impacte les classes populaires.
Nous saluons les initiatives de certains syndicats en faveur de la convergence des luttes. Nous appelons à la fédération des colères populaires, notamment avec la jeunesse qui n’a rien de bon à attendre de la part de la politique de Macron. Déjà, dans plusieurs villes, des initiatives en ce sens ont eu lieu.
Nous soutenons la motion de censure et tout moyen permettant de remettre en jeu le pouvoir de ce gouvernement, aujourd’hui désavoué, illégitime, par de nouvelles élections.
Dirigé contre les injustices sociales et démocratiques, ce mouvement n’est pas contre une nécessaire transition écologique. C’est pourquoi les marches pour le climat du 8 décembre doivent être massives et affirmer leur solidarité convergente avec les luttes populaires. Plus que jamais, l’heure est à fédérer le peuple et à construire un puissant « tous ensemble ».
Nous appelons à des collectifs, manifestations, grèves, cahiers de doléances, caisses de solidarité, aide matérielle, ainsi qu’à toutes expressions et initiatives de nature à renforcer et orienter le mouvement vers la satisfaction des revendications pour la justice sociale, fiscale et écologique pour faire cesser la misère, la précarité et les inégalités. C’est aussi l’appel à un changement profond du système de représentation démocratique qui doit être entendu, au cœur d’un pouvoir en rupture avec la majorité du peuple, nécrosé par sa collusion avec les intérêts d’une minorité de possédants.
Macron et son gouvernement doivent céder ou bien céder la place.
Ensemble Insoumis, le 2 décembre 2018.